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brigitte bardot
magazines francais
11 avril 2023

Vanity Fair, Avril 2023

2023-04-VF-cover Vanity Fair
n° 110

pays: France

mensuel
parution le 29 mars 2023
prix: 4,90 €

article intérieur de 8 pages intitulé "L'impossible Mademoiselle BB"

- sommaire -
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L’impossible mademoiselle BB
> Par Anne Boulay ; en ligne sur vanity fair 

Comment faire revivre l’icône de la révolution des mœurs que fut la Brigitte Bardot d’avant les polémiques ? Anne Boulay a remonté le temps avec la cinéaste Danièle Thompson et son fils Christopher, qui signent une série biopic consacrée à la naissance du mythe. La diffusion commencera le 8 mai prochain, sur France 2.

biopic-1 
Julia de Nunez, qui incarne Brigitte Bardot à l'écran.

A l’hôpital, une ravissante jeune femme blonde en manteau blanc chaloupe dans un couloir. Tout le monde se retourne sur son passage, mais elle semble ne pas y prêter attention. Elle est reçue, dans un bureau, par un monsieur en blouse blanche. Elle craint d’être enceinte et veut en avoir le cœur net. Elle pose un flacon sur le bureau, remarque une lapine enfermée dans une cage juste à côté : « Vous allez lui faire quoi ? » Le médecin, saisissant l’animal :
« On va lui injecter votre urine. Si les ovaires s’enflamment, ça veut dire que vous êtes enceinte.
Mais après, vous allez la refermer ?
Ce n’est pas vraiment prévu... On ne m’avait jamais posé la question. »
Elle repartira quelques jours plus tard avec la confirmation de sa grossesse (une mauvaise nouvelle pour elle) et la lapine, recousue.

Cette jolie blonde, c’est Brigitte Bardot, et la scène est tirée de Bardot, biopic de France Télévisions en six épisodes écrit et réalisé par Danièle Thompson et son fils Christopher. «Ça peut sembler fou mais c’est bien comme ça qu’on faisait les tests de grossesse dans les années 1960 », s’exclame Danièle Thompson. La cinéaste me reçoit par une claire après-midi hivernale dans son bureau sous les toits de Paris. Un chat gris gratte à la porte. Autour de nous, d’innombrables photos, souvenirs d’un demi-siècle de vie et de travail. Un clap de Cézanne et moi, son dernier film ; un dessin de Plantu ; des tonnes de livres, dont pas mal de biographies ; une vieille affiche de la Comédie-Française datant de 1939, quand son père, Gérard Oury, y débuta dans le rôle de Britannicus.

Bizarrement, pas de trace visible de Brigitte Bardot. Durant cinq ans, Danièle et Christopher Thompson ont empoigné le mythe BB comme on manie des pains de dynamite, avec assurance et délicatesse. La scène de la lapine, par exemple, ne s’est pas réellement produite mais « elle est historiquement juste et permet d’introduire l’attachement de Bardot aux animaux », précise la réalisatrice. Rester vrai, donc, mais sans avoir peur d’inventer. En se basant sur une documentation pléthorique, imaginer ce qui s’est passé et dit hors champ. Avec pour objectif d’être « le plus romanesque possible. » « Bardot, ajoute-t-elle, c’était naturel d’en faire un personnage de fiction. »

La série raconte la Bardot des débuts, de 1949, année de sa première couverture de Elle, à sa tentative de suicide le jour de ses 26 ans, en 1960. Elle dit aussi l’inimaginable phénomène culturel qu’a été BB ces années-là. Actrice, chanteuse, activiste, mais aussi divinité sur lesquels les plus grands écrivains ont théorisé, icône fashion intemporelle. Bref, une légende. Vivante. Vivante au point d’en être un poil encombrante. Recluse dans l’arrière-pays varois depuis sa retraite en 1973 à l’âge de 39 ans (même en ce temps-là elle était loin d’avoir ses trimestres), elle s’est faite extrêmement discrète dans les médias, mais écrit beaucoup pour donner son avis, sur la cause animale bien sûr, mais aussi sur l’évolution des mœurs. Ainsi se rappelle-t-elle régulièrement à notre souvenir à travers des sorties de routes sur l’immigration, l’Islam et les droits des homosexuels (elle a été condamnée cinq fois à des peines d’amende pour incitation à la haine raciale après des propos jugés racistes et homophobes). Les êtres complexes sont, certes, plus intéressants d’un point de vue narratif que ceux qui font tout bien, mais c’était tout l’enjeu de cette série : trouver de bonnes raisons pour nous convaincre d’oublier la logorrhée abominable de la pythie tropézienne et nous donner envie de passer six heures à regarder, non sans plaisir, la bombe Bardot se diffracter sur la société française d’après-guerre.

«Bardot, c’est une héroïne, mais pas une sainte », tient à préciser Danièle Thompson. Cela va sans dire, mais ça va quand même mieux en le disant. Pas facile, en effet, de se dégager de l’ombre portée de la Bardot d’aujourd’hui pour redécouvrir la BB d’hier. Qui d’autre que Danièle Thompson pouvait s’y coller ? La réalisatrice de La Bûche, Fauteuils d’orchestre ou Le code a changé, films brillants par leur manière ironique et subtile de traiter les problématiques sociétales, est l’une des femmes les plus influentes du cinéma français, au point que les César ont encore fait appel à elle pour présider la cérémonie en 2022. Nommée aux Oscar en 1976 pour Cousin cousine, elle a longtemps travaillé en tandem avec son père, l’immense Gérard Oury. Leur complicité hors pair a accouché de monuments de la comédie à la française : on leur doit, entre autres, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob, Le Coup du parapluie, L’As des as... Elle a également prêté son approche habile de la narration à Claude Pinoteau (La Boum, c’est elle !), mais aussi, ce que trop de gens ignorent encore, à Patrice Chéreau avec qui elle a écrit les chefs-d’œuvre des années 1990 que sont La Reine Margot et Ceux qui m’aiment prendront le train.

Avançons jusqu’en 2017. Le producteur Pascal Breton lui propose d’écrire une série sur Bardot. Titillée par le projet, elle n’hésite pas deux minutes et embarque dans l’aventure Christopher, son fils et binôme d’écriture. Bardot, elle l’avait rencontrée avec Gérard Oury dont la femme, Michèle Morgan, partageait le même agent (Olga Horstig, qui tient une place de choix dans la série). À cette époque, son père avait été appelé à la rescousse pour réécrire Babette s’en va-t-en guerre dont la star n’aimait pas le scénario. « Elle était tellement belle, c’était un bonheur de la regarder. Je suis aussi allée à La Madrague plus tard, de nuit, dans une grande fête des années 1970. »

Les souvenirs ne suffisent pas. Avant de s’attaquer au script, Danièle Thompson se livre à une véritable investigation. Elle lit des milliers de pages (Bardot est un phénomène d’édition), consulte des kilos de documents et autant de photos, se replonge dans la France des années 1950 et 1960. Si elle est plus jeune que BB de quelques années, la cinéaste a un souvenir assez net de ces décennies-là, et voit tout de suite la possibilité de faire, à travers celui de l’actrice, le portrait d’une époque en général et de la condition féminine en particulier. Son fils, né en 1966, n’a pas forcément la même perception spontanée. Pour lui, c’est une France disparue.  « Chacun a d’elle une version dans son imaginaire, me dit-il en sirotant un lapsang souchong dans un café près de la place Vendôme. Il y a la BB des bébés phoques, celle de Gainsbourg, celle de Clouzot ou celle de Godard. Mais je me suis dit qu’on tenait là un personnage au centre d’une époque qui change, comme la reine dans The Crown. » Une référence partagée quelques jours plus tôt par sa mère : « Sur la manière de transformer en fiction des personnages contemporains, The Crown nous a habités », confesse-t-elle. Des séries, elle en avait déjà écrit (notamment, dans les années 1980, l’excellent Petit-déjeuner compris, avec Bryan Ferry en guest star), mais c’est la première fois que l’un et l’autre en assurent la réalisation : elle dirigera les trois premiers épisodes, lui les trois derniers.

Pour mesurer la place qu’occupe Brigitte Bardot à l’époque, il faut donc se débarrasser de l’image de la recluse de La Madrague confite dans la haine d’une société qu’elle ne comprend plus. On doit aussi, et c’est le mérite de la série, réaliser qu’elle n’est pas qu’un corps fétichisé par des cinéastes mâles et manipulateurs (même s’ils le sont, indéniablement). Brigitte Bardot est bien plus que ça. Elle est, avant tout, l’actrice de sa propre vie. Pour ceux qui auraient la flemme de relire la bio Wikipedia, bref rappel historique : Brigitte Bardot est née en  1934 dans une famille bourgeoise du 16e arrondissement, et a été élevée dans une atmosphère aussi rigide que catholique. Élève médiocre et rebelle, elle est repérée par le magazine Elle à l’âge de 15 ans. Sa sensualité photogénique, sa silhouette de danseuse et sa moue à la fois ingénue et provocatrice ont vite fait d’attirer les regards. C’est déjà une transgression familiale.

Première apparition au cinéma en 1952 dans Le Trou normand, mais c’est Et Dieu... créa la femme de Roger Vadim, qui va la propulser au rang de star. Au départ, le film n’obtient qu’un succès modeste en France mais il est l’occasion pour BB de découvrir Saint-Tropez et de devenir blonde, deux éléments bientôt indissociables de sa personnalité. Surtout, le producteur Raoul Lévy a l’intelligence de sortir le film aux États-Unis, où il crée un tel scandale que tout le monde veut le voir : le triomphe rejaillit sur le pays natal de l’actrice principale et le mythe BB est né. La scène culte où elle danse un mambo endiablé, pieds nus sur une table, n’y est certainement pas pour rien. Elle a désormais une renommée mondiale, et sa vie sera scrutée à chaque instant par une presse à scandale qui ne lui laissera aucun répit. La chasse est ouverte. D’autant que sur le tournage, elle s’est éprise de son partenaire, le jeune Jean-Louis Trintignant. Un schéma amoureux qui va se reproduire plusieurs fois...

La vie sentimentale de Bardot, c’est un peu un rêve de paparazzi, mais aussi de scénariste : rebondissements garantis. L’actrice a tendance à jeter son dévolu sur les hommes qu’elle côtoie, et qui sont donc célèbres. « C’est sûr, ça fait de bons personnages, ça stimule l’imagination », sourit Christopher Thompson. Après Vadim, Trintignant ou Gilbert Bécaud, il y aura Jacques Charrier, le jeune premier de Babette s’en va-t-en guerre dont elle tombe amoureuse puis enceinte – d’où le test de la lapine. Elle a déjà avorté deux fois clandestinement et comme personne ne veut courir le risque de pratiquer ce geste interdit sur une femme aussi connue, elle doit garder l’enfant. « Ses contradictions la rendent plus intéressante à déchiffrer et à écrire, remarque encore le scénariste-réalisateur. Et les étapes qu’elle traverse sont tellement représentatives des problématiques des femmes de son époque, comme le non-désir de maternité ou l’absence d’envie d’être une bonne mère. »
BB et Charrier se marient en sept minutes, elle porte une robe en vichy qui sera le point de départ d’une mode planétaire. Elle est tellement célèbre qu’elle ne peut pas mettre un pied dehors, et finit sa grossesse malheureuse comme les pierres derrière les rideaux tirés en permanence : les paparazzis ont loué tous les appartements donnant sur les fenêtres de son appartement de l’avenue Paul-Doumer et ils n’hésitent pas à se faire passer pour du personnel médical pour essayer de voler des photos. À la naissance de l’enfant le 11 janvier 1960, c’est encore pire. « C’était comme une tumeur qui s’était nourrie de moi, que j’avais portée dans ma chair tuméfiée, n’attendant que le moment béni où l’on m’en débarrasserait enfin. Le cauchemar arrivé à son paroxysme, il fallait que j’assume à vie l’objet de mon malheur », écrit-elle à propos de son fils Nicolas dans Initiales BB paru en 1996 (il lui intentera un procès pour atteinte à l’intimité intra-utérine).

Le tournage de La Vérité d’Henri-Georges Clouzot, qui reste son film préféré mais qui s’est avéré éprouvant, achève de la précipiter, une fois encore, dans la dépression. Traquée en permanence à Paris ou à Saint-Tropez où elle se réfugie le plus souvent possible, elle est seule, travaillée sans relâche par sa peur de l’abandon. Elle tente une nouvelle fois de se donner la mort le jour de ses 26 ans. Sauvée in extremis, elle tourne par la suite avec Godard un autre film culte, Le Mépris. Elle met fin à sa carrière en 1973 pour se consacrer aux droits des animaux. Elle s’oppose à la chasse aux phoques, à la corrida, à la fourrure et à la vivisection. Elle a, avant tout le monde il faut bien le reconnaître, également soutenu des causes environnementales, telles que la protection des océans et la lutte contre la pollution. Mais c’est une autre histoire.

C’est cette femme qui cherche à tout prix à vivre sans entraves mais qui va se retrouver dans une position de bête traquée que suit la série. Au fil des épisodes, la fiction prend le dessus, et on s’attache à la quête effrénée de liberté de l’héroïne. « Qu’est-ce qui a déclenché une onde de choc mondiale, une hystérie collective partout sur Terre ? C’est une femme qui va d’hommes en hommes et qui dit que c’est difficile d’être heureux », résume Christopher Thompson. Sa coscénariste de mère remet les choses en perspective : « Il faut se souvenir de la place de la femme à l’époque de Bardot. C’est la France de l’après-guerre, tout est gris. Il y a peu de distractions, mais encore le Salon des arts ménagers. » « Elle se construit une cage, elle est animalisée, objectifiée et tout sauf libre, finalement », reprend le fils. Dans une interview qu’elle accorde à François Chalais reconstituée dans la série, Bardot résume ainsi la situation dans laquelle elle se trouve : « Ma vie ressemble à une grande prison, agréable, mais c’est une prison quand même. » Puis plus tard, ce constat lucide : « J’appartiens à tout le monde [...] On a un peu l’impression de ne plus être libre. »

Les Thompson ont bien compris ce que cette hystérie collective apportait à la narration. « À cette époque, personne ne peut rivaliser avec Bardot en termes de notoriété. Cette haine à laquelle elle doit faire face, elle est un peu équivalente à celle des réseaux sociaux aujourd’hui sauf qu’elle, ses haters, elle les a en face, en chair et en os », rappelle Danièle Thompson. Pourquoi cette attention ? Pour toutes les raisons énoncées précédemment, mais aussi parce que Bardot est, comme le rappelle la scénariste, une icône de mode qui explose tout sur son passage. « J’ai vécu ce moment où on se serrait la taille à ne plus pouvoir respirer pour avoir le look BB », se souvient-elle en riant. L’œil de biche, le chignon crêpé, la marinière, les ballerines, et le vichy dans lequel elle fait tailler sa robe de mariée constituent le vestiaire d’une femme à laquelle chacune peut aspirer à ressembler, aujourd’hui encore.

Pour autant, Brigitte Bardot est-elle un modèle de l’émancipation des femmes ? Convoquons les figures morales qui faisaient autorité en ce temps-là. En octobre 1958, Marguerite Duras la décrit ainsi dans un texte intitulé La Reine Bardot : « La Reine Bardot se tient juste là où finirait la morale et à partir de quoi la jungle serait ouverte, de la moralité amoureuse. Un pays d’où l’ennui chrétien est banni. » Françoise Sagan juge, elle, qu’elle possède « un instinct d’animal femelle parfaitement libre de son rang et de ses impulsions ». « Au jeu de l’amour, elle est plus un chasseur qu’une proie. L’homme est un objet pour elle ; exactement comme elle l’est pour lui... [...] Elle apparaît comme une force de la nature, dangereuse aussi longtemps qu’elle restera indomptée », écrit quant à elle Simone de Beauvoir en août 1959 dans le magazine masculin américain Esquire.

- - la suite dans le numéro 110 de Vanity Fair


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copyright text Vanity Fair.

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10 avril 2023

Télé Cable Sat, semaine du 15/04/2023

2023-04-15-tele_cable_sat-france  Télé Cable Sat
n° 1719

pays: France

hebdomadaire
parution le 10 avril 2023
prix: 1,95 €

En couverture: Julia De Nunez + article intérieur de 1,5 pages intitulé "Et France 2 recréé Bardot" + 1 page affiche publicitaire de la série

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- Publicité série "Et Brigitte créa B.B." -
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11 février 2023

Elle 09/02/2023

2023-02-09-ELLE-cover  Elle
n° 4 025

pays: France

hebdomadaire
parution le 09 février 2023
prix: 2,80 €

En couverture: Julia De Nunez + article intérieur de 10 pages intitulé "Initiales BB": l'actrice Julia De Nunez dans la peau de Brigitte Bardot pour présenter la mini-série biopic sur Bardot.

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Julia de Nunez est Brigitte Bardot : rencontre avec la star de la série « Bardot »
> Par Marion Ruggieri ; en ligne sur elle.fr 

La beauté à tomber, le talent renversant, l'énergie rebelle... L'actrice Julia de Nunez a tout pour incarner la cultissime Brigitte Bardot. Dans la série de Danièle Thompson ou dans nos pages, elle redouble le trouble.

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Julia de Nunez est Brigitte Bardot :
rencontre avec la star de la série « Bardot »
- ©Philippe Jarrigeon

La voix n'a rien à voir. L’air de famille, lui, est indéniable : une moue, le blond... mais tout se joue ailleurs, dans le caractère qui affleure à chaque plan. La petite annonce le précisait bien : « Cherche une actrice entre 18 et 22 ans, un tempérament. » C’est la force de Julia de Nunez : ne pas se prendre pour Brigitte Bardot (qui le pourrait ?) dans cette minisérie en six épisodes qui retrace ses jeunes années et sera diffusée au printemps sur France Télévisions, puis sur Netflix. « La consigne initiale était simple, se souvient Danièle Thompson, qui signe avec son fils, Christopher, ce feuilleton virevoltant, mais pas complaisant : ne jamais imiter, incarner. » Alors qui pour interpréter B.B.?

Une ressemblance frappante

Julie_De_Nunez-2023-02-09-ELLE_sitting-2-1 Le casting est lancé, quatre-vingts visages défilent. « Il fallait avoir le courage de se dire que, si on ne trouvait pas la jeune femme, on mettrait tout au panier. » Puis vient Julia, « son naturel, sa manière d’improviser, et cette personnalité qui explose l’écran ». Du côté de Julia, on est moins affirmatif. « J’ai répondu à la petite annonce sur les réseaux sociaux, je pensais que c’était pour un court-métrage, un truc d’été. Rien n’était précisé : ni le réalisateur ni le projet. Après les premiers essais, très froids, j’ai appelé ma mère pour lui dire : “C’est foutu !” » Julia n’a jamais passé de casting de sa vie, elle a 20 ans, entame sa première année d’études théâtrales. « Je n’avais pas d’agent, je ne savais même pas ce que c’était, j’avais juste vu la série “Dix pour cent” ! » De Bardot, elle connaît les films, mais pas que... « Elle a eu une place un peu particulière dans ma vie. Cette ressemblance, on me l’a toujours fait remarquer dans la rue, à l’étranger, au Monténégro, en Italie... du coup, mes copains s’amusaient à m’offrir des posters d’elle. » Vers 10 ans déjà, la gamine tombe sur une pochette du DVD de « Et Dieu... créa la femme », « Je n’avais encore jamais perçu cette forme de sensualité, c’était envoûtant ». Autrement dit : « Ce rôle, j’en avais vraiment envie, j’en ai même eu besoin, ça m’a fait beaucoup de bien, ça a mis de l’ordre dans ma vie. » Julia incarne B.B. de 15 ans à 26 ans. « Usant, dit-elle, une vie en accéléré. »
La jeunesse de B.B

Julie_De_Nunez-2023-02-09-ELLE_sitting-4-1 « Un rêve qui se transforme en cauchemar, une prison dorée, quelque chose de totalement inédit », résume Danièle Thompson à propos des débuts explosifs de la star, qu’elle a d’ailleurs croisée à plusieurs reprises. « Je devais avoir 20 ou 25 ans quand je l’ai aperçue une première fois chez l’impresario Olga Horstig, puis lors d’une fête à La Madrague, où nous étions très nombreux, et enfin à un déjeuner avec Gunter Sachs [son troisième mari, ndlr]. C’était un bonheur de la regarder, tout était inouï. Comment dire ? Il était difficile de ne pas être intimidé par son image. Alors on observait. On se disait : je suis en train de déjeuner avec B.B.! »
«Je pense que sa notoriété était telle que même dans son proche entourage les gens n’arrivaient plus à la voir pour elle-même, reprend Julia. C’est peut-être pourquoi elle cherchait cette intimité extrême avec les hommes, pour retrouver un lien profond avec qui elle était. » Julia, à rebours de son personnage, a mis sa vie personnelle entre parenthèses pendant le tournage, « une immersion bienvenue, un sentiment de solitude parfois envahissant, qui contrastait avec l’ambiance du plateau, et a servi le rôle ». Dans la vie, elle serait plutôt du genre coup de foudre : « Ça m’arrive rarement, mais quand ça m’arrive, ça n’est jamais dans la demi-mesure. Ce n’est jamais : “Il me plaît bien”, c’est tout de suite : “Je suis amoureuse” ! »
La liberté de B.B., sa rébellion, pendant de sa solitude, elle en a pris la mesure au fil des pages du scénario et des prises. « J’ignorais qu’elle venait d’un milieu très bourgeois, au vu de la femme qu’elle est devenue, c’est surprenant. L’amour à 15 ans avec Vadim, le cinéma... Elle avait du cran ! Je ne sais pas si les gens de ma génération mesurent l’avant-gardiste qu’elle était à 20 ans. Pionnière sans le vouloir, sans le revendiquer, sans prosélytisme. Elle a eu un rôle phare sur des sujets brûlants. » Liberté sexuelle, refus des schémas familiaux traditionnels, IVG, maternité non désirée, la série n’élude rien. « Bardot n’a pas honte de dire : j’ai le droit de ne pas vouloir fonder une famille, de ne pas vouloir être mère, de vivre ma vie comme je l’entends. C’était choquant à l’époque, et ça l’est toujours. Il faut avoir des enfants à un certain âge, être arrivé à un point de sa vie à un moment précis, sinon on n’est pas normal, on est marginal. Je vois les autres autour de moi échafauder des projets d’avenir... On a l’impression que tout est étape, et que, si on en saute une ou qu’on en rate une, on est à côté, ce n’est pas bien. Être comédien, c’est un peu échapper à ça : on ne sait pas de quoi demain sera fait, si on va jouer, être payé... »

Une future star ?

Julie_De_Nunez-2023-02-09-ELLE_sitting-3-1Une autre scène percute l’actualité: B.B. giflée par Clouzot, son réalisateur, en plein tournage de « La Vérité ». « J’imagine et j’espère que ça ne se passerait plus comme ça. Clouzot la torturait, lui filait des baffes, des somnifères, tout cela est vrai. » Qu’est-ce que cela inspire à la jeune comédienne des années 2020 ? « #MeToo, nos profs ne nous en parlent pas frontalement, mais ils font attention. Par exemple, ils nous demandent : “Je peux te toucher l’épaule ?” » On sent que c’est récent dans les mots, dans les gestes, ils expérimentent, prennent des précautions. Notre génération est très engagée, militante, par rapport à la précédente. Cela soulève des questions complexes, car, sur un tournage, on a forcément une certaine proximité, mais où est la bonne proximité ? Quelles sont les limites ? Est-ce qu’un comédien devrait avoir des limites ? » Julia a décliné le coach proposé par la production pour chorégraphier les scènes intimes. « J’étais à l’aise, je savais qu’on allait faire attention les uns aux autres. »
Les autres ? Une kyrielle de jeunes comédiens emmenés par l’émouvant Victor Belmondo dans le rôle de Roger Vadim, l’amant devenu confident. L’acteur l’a voulu tendre et surtout pas rancunier. « Julia est fabuleuse, s’exclame Victor. Je l’ai rencontrée lors du casting et, tout de suite, je me suis dit : “C’est quoi, cet objet cinématographique non identifié ?” Chaque jour, elle m’impressionnait davantage, et, au moment de visionner le film, je me suis carrément pris une claque ! »
Au figuré. Julia n’est pas du sérail. Une mère libraire, un père ancien journaliste, un frère qui étudie l’histoire... Cette Parisienne à l’accent titi et au look d’étudiante, qui roule ses clopes et lutte contre son addiction au portable, qui se dit ultra-nostalgique « de [sa] jeunesse [sic] et des sixties », l’avoue humblement, elle ne se projette pas. Elle compte poursuivre ses études de théâtre et écrire à Bardot, que Danièle Thompson a prévenue en amont, « par respect ». « Elle est au courant de ce projet, mais je pense qu’elle se protège, ça doit être étrange, présume la réalisatrice avec tact, il faut la comprendre. » « Si je lui écris, ça n’est pas par devoir, c’est pour moi aussi, conclut Julia. Jouer quelqu’un de vivant dans un biopic induit une part de culpabilité. J’aimerais bien la remercier, je n’attends pas de réponse. » Julia cherche encore les mots, mais elle a trouvé sa voie.

La minisérie « Bardot », écrite et réalisée par Danièle Thompson et Christopher Thompson, sera diffusée au printemps sur France 2 et France.tv.


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copyright text Elle.

22 janvier 2023

Intimité, 20/01/2023

2023-01-20-intimite-france  Intimité
n° 39

pays: France

trimestriel
parution le 20 janvier 2023
prix: 3,99 €

En couverture: Brigitte Bardot + article intérieur de 4 pages intitulé "Brigitte Bardot: les secrets de St Trop"

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2023-01-20-intimite-p22-23 


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1 janvier 2023

Le Journal du Dimanche, 31/12/2022

2022-12-31-JDD-cover   Le Journal du Dimanche
n°3964

pays: France
semaine du 31 décembre 2022
Le Journal Du Dimanche est un hebdomadaire français qui paraît tous les dimanche.
En couverture: Les personnalités préférées des français + interview de Brigite Bardot

- article -
2022-12-31-JDD-interview-1 


Brigitte Bardot, 49e du Top 50 : « Je n’ai jamais compris pourquoi je n’apparaissais pas jusqu'à maintenant »
> Par Barbara Théate ; en ligne sur jdd.fr 

INTERVIEW - Brigitte Bardot revient sur son classement dans le Top 50 des personnalités préférées des Français. La défenseuse de la cause animale est ravie d’intégrer le Top 50 du JDD. Avec sa verve et sa franchise habituelles, elle confirme rester fidèle à ses idées et ses combats

Qu’est-ce que ça vous fait de figurer parmi les 50 personnalités préférées des Français ?
Ça ne m’étonne pas ! Je dirais même : « Enfin ! » Je n’ai jamais compris pourquoi, jusqu’à maintenant, je n’apparaissais pas dans votre Top 50 car je reçois plein de lettres de gens merveilleux qui me déclarent leur amour et m’apportent leur soutien : ils me remercient de dire des choses vraies, de ne pas pratiquer la langue de bois, et ils me disent qu’ils sont d’accord avec moi. Ce qui me touche le plus, c’est qu’ils me trouvent humaine, gentille, bonne, généreuse. Ça me fait très plaisir.

Vous leur répondez ?
Pas à tous car je reçois à peu près 150 lettres par jour ! Elles viennent du monde entier : de Chine, du Japon, de Russie, des États-Unis, d’Allemagne… Il faut dire que je suis aussi très active sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter. Cela m’amuse beaucoup, ces nouveaux outils de communication qui permettent d’être actif sans être forcément dans la lumière.

Vous vous tenez en effet plutôt à l’écart des feux médiatiques…
J’en ai soupé des projecteurs, alors ça me fait plaisir de m’installer dans une lumière complètement naturelle. Qui me va bien et me rend heureuse.

Comment expliquez-vous le fait d’être toujours dans le cœur du public ?
Je ne sais pas vraiment. Il doit exister un lien avec ma simplicité de vie, le fait que je ne baisse jamais les bras et que je réponds beaucoup à ceux qui ont besoin d’aide : quand quelqu’un est seul, malade ou dans la détresse, je m’en occupe. Et puis, bien sûr, il y a la défense de la cause animale, à laquelle je n’ai jamais renoncé : je me battrai toujours car je n’ai rien obtenu de ce que je demande depuis cinquante ans : l’arrêt de l’hippophagie, des sacrifices rituels et de la corrida, l’interdiction de la chasse à courre et des expérimentations animales dans les laboratoires qui infligent des tortures abominables, la suppression des élevages concentrationnaires… Et je peux continuer à vous en citer comme ça jusqu’à demain matin !

C’est cet engagement qui vous fait tenir ?
C’est lui qui me donne envie de me lever le matin. Et puis je suis très remontée contre certains êtres humains pour lesquels j’éprouve un mépris absolu : tous ceux qui font du mal, qui polluent et détruisent la planète pour faire du fric.

Beaucoup de choses vous révoltent ?
La guerre en Ukraine me fait vraiment mal au cœur car je constate que la folie des hommes ne fait qu’empirer. Je vous le dis : la fin du monde ne va pas tarder à nous tomber sur la tête !

Quelle est la personnalité que vous trouvez la plus marquante ?
Moi ! Non, je rigole. Je ne m’extasie pas sur une personne en particulier. J’éprouve une vraie fascination pour les grands musiciens, les pianistes, violonistes et chefs d’orchestre talentueux. J’applaudis ceux qui s’occupent des animaux dans les pays étrangers, qui risquent leur vie face aux braconniers ou se dévouent pour les chiens errants, qui font tout pour venir en aide aux espèces en péril, martyrisées ou abandonnées. Il y a plein de gens qui font beaucoup de bien dans leur vie et dont on ne parle jamais. Et moi, j’ai une grande admiration pour eux.

Qu’espérez-vous pour 2023 ?
Que Macron ne soit plus là. Il ne s’occupe de rien. Il ne fait rien pour les gens, ni pour les animaux. Et encore moins pour la France.

L’an prochain, France 2 diffusera une série sur votre vie écrite par Danièle et Christopher Thompson. Avez-vous été contactée par la production ?
Je ne suis même pas au courant de ce truc ! Mais je m’en moque : la seule chose qui importe, c’est ma vraie vie avec moi dedans, et pas des biopics à la con !

De quoi êtes-vous le plus fière ?
De mon courage, peut-être. D’être restée fidèle à mes idées, aussi, malgré les échecs. J’ai beaucoup de chance à 88 ans d’être toujours comme je suis : avec force, courage, intelligence et santé.


La méthodologie du Top 50

L'enquête a été menée par l'Ifop pour le JDD du 12 au 14 décembre 2022 auprès d'un échantillon de 1 005 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus (méthode des quotas, questionnaire autoadministré en ligne). Si l'an dernier, deux Top 25 (hommes et femmes) ont été réalisés, l'édition 2022 revient à un Top 50 mixte.
En tout, 106 personnalités ont été proposées. Les 50 premiers hommes et femmes de l’édition 2021 ont été de nouveau proposés. Les autres noms ont été désignés soit par les internautes parmi une liste de 120 postulants, soit choisies par la rédaction du JDD pour certaines personnalités politiques qui ont fait l'actualité dans l'année - le président de la République est par exemple toujours testé par défaut. Les internautes ont ainsi présélectionnés ces 21 « candidats » au Top 50 :

10 hommes : Camille Combal, Alain Chabat, Robert Badinter, Pierre Niney, Grand Corps Malade, Alain Souchon, Vincent Lindon, Mathieu Chedid (M), Thomas Dutronc et Gad Elmaleh ;
11 femmes (il y a eu deux ex-aequo) : Camille Cottin, Leïla Bekhti, Marlène Schiappa, Isabelle Adjani, Carole Bouquet, Fanny Ardant, Juliette Armanet, Anne-Claire Coudray, Marina Foïs, Sandrine Kiberlain et Léa Salamé.


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24 septembre 2022

Madame Figaro 23/09/2022

2022-09-23-Madame_Figaro-cover  Madame Figaro
n°1987
en supplément du Figaro Week-end du 23 et 24 septembre 2022

pays: France
disponible le 23 septembre 2022
Madame Figaro est un magazine supplément hebdomadaire du quotidien Le Figaro - l'édition du week-end paraît chaque vendredi.
Article intérieur de 8 pages
sur Julia De Nunez (actrice qui va interpréter Brigitte Bardot dans la série biopic)

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Grâce, photogénie, liberté… Julie de Nunez, l'inconnue qui va incarner Brigitte Bardot
> Par Marion Géliot ; en ligne sur madame.lefigaro.fr/span> 

Pour nous, la jeune actrice se glisse dans la peau de ses modèles, à commencer par Bardot, qu'elle incarne dans une minisérie événement.

Julie_De_Nunez-2022-09-23-Madame_Le_Figaro-1-1 
Julia en Brigitte Bardot. Troublante...
Photos Thiemo Sander / Réalisation Julie Gillet

Et Dieu… créa Julia de Nunez. Son nom est encore inconnu du public mais sa moue boudeuse, sa blondeur solaire et son regard profond rappellent l'un des visages le plus célèbre du monde, celui de Brigitte Bardot. Pour sa ressemblance physique, mais pas seulement, l'actrice de 22 ans a été choisie pour incarner l'icône dans Bardot, la minisérie événement de France 2, signée par Danièle Thompson et son fils, Christopher.

Les réalisateurs se souviennent que, parmi les dizaines de comédiennes auditionnées pour le rôle, Julia s'est imposée immédiatement : grâce, photogénie, liberté et instinct de jeu. Une nature. «Pour incarner Brigitte Bardot, de ses 15 à ses 26 ans, nous recherchions une actrice capable d'illustrer son évolution, c'est-à-dire une adolescente mignonne se muant soudainement en femme fatale d'un genre inédit», note la cinéaste.

Le jeu fait partie de sa vie

Née en 2000 d'un père argentin et d'une mère française, Julia de Nunez a grandi à Paris et mené une existence au rythme des 1001 métiers de son père. Depuis toujours, le jeu fait partie de sa vie. Petite, elle montait des spectacles avec sa cousine ; adolescente, elle s'inventait des personnages avec des amis et animait une radio amateur. Mais c'est après son baccalauréat et une année en lettres décevante qu'elle décide de se lancer pour de bon dans le théâtre et le cinéma. Ses films de références ? Ceux de Jacques Demy et surtout la collection des Doinel de François Truffaut. Les Quatre Cents Coups, Baisers volés, Domicile conjugal et L'Amour en fuite sont des incontournables, qu'elle regarde au moins une fois par an.

Au sujet de sa jeune actrice, Christopher Thompson souligne : «Il peut y avoir quelque chose d'écrasant dans l'idée d'interpréter un personnage réel, vivant et mythique comme l'est Bardot, mais Julia a toujours semblé ne pas s'en préoccuper. Elle a simplement accepté d'incarner une jeune femme libre, amoureuse, mais traquée. C'est en jouant qu'elle s'est échappée du modèle.» Convaincue de répondre à un casting pour un court-métrage étudiant, Julia, alors élève à l'école de théâtre Périmony, à Paris, raconte qu'elle a passé ses premiers essais – et le premier casting de sa vie ! – sans pression.

Ce n'est que plus tard qu'elle a réalisé l'ampleur du rôle et du projet. De Bardot, Julia connaissait les films emblématiques, mais son regard restait celui du grand public. Et ce n'est qu'en découvrant le scénario de la série qu'elle est entrée dans l'intimité du sex-symbol. Comme son intention et celle des réalisateurs n'était pas d'imiter Brigitte Bardot mais d'en chercher une juste incarnation, elle a vite cessé de se plonger dans les archives et préféré se glisser dans sa peau grâce à un travail corporel. Elle a ainsi pris des cours de danse classique (Bardot était danseuse de formation), mais aussi de mambo et de flamenco. Le charme a très rapidement opéré sur le plateau, et Julia admet s'être laissée envahir par les drames de B. B. «Je me suis beaucoup investie dans cette aventure, et il est arrivé un moment où je ne parvenais plus à prendre du recul. En faisant exister les émotions de Bardot, elles devenaient sincères», se souvient-elle.

«Ce rôle a mis de l'ordre dans ma vie»

Curieusement, elle confie qu'il n'a pas été difficile de se détacher de son personnage. Brigitte Bardot l'a quittée sans crier gare lors d'une des dernières scènes tournées en compagnie de Victor Belmondo (qui interprète Roger Vadim). Depuis, Julia de Nunez s'est débarrassée des tics B. B. qu'elle avait accumulés malgré elle et s'est coupé les cheveux au carré pour s'en éloigner radicalement. Elle analyse aujourd'hui que jouer Bardot, une femme complexe, instable et hypersensible, qui raisonnait avec sa propre personnalité, lui a permis de prendre du recul : «C'est bizarre, mais ce rôle a mis de l'ordre dans ma vie. Son instabilité m'a conduit à rassembler un peu mes idées. C'est comme si j'avais suivi une espèce d'analyse qui fait du bien.»

La tête sur les épaules, la jeune femme veut désormais continuer sa formation théâtrale. Elle ne sait pas encore si la caméra va lui manquer, mais elle compte prendre son temps. La notoriété ne l'effraie pas plus que ça : «J'ai l'impression que nous vivons une époque où la célébrité se choisit. N'importe quel inconnu peut être connu, même s'il n'exerce aucun métier en vue. Et quand je pense à des actrices discrètes, à l'image de Catherine Deneuve, je trouve ce mystère élégant.» Ne saisissant pas l'intérêt de dévoiler sa vie au grand public, elle a gardé son compte Instagram verrouillé. Une discrétion qui peut évoquer celle de l'icône recluse à La Madrague depuis le début des années 1970… Une dernière question : Julia de Nunez a-t-elle rencontré Brigitte Bardot ? «Je sais qu'elle a écrit à Danièle (Thompson, NDLR) pour lui assurer sa confiance, tout en remarquant que tout ça était bien loin d'elle. Par élégance et parce que je pense que je le regretterai si je ne le faisais pas, j'envisage de lui écrire pour la remercier.»

Bardot, de Danièle et Christopher Thompson, avec Julia de Nunez, Victor Belmondo, Géraldine Pailhas, Hippolyte Girardot, Yvan Attal, Anne Le Ny, Louis-Do de Lencquesaing… Prochainement sur France 2.


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1 novembre 2021

05/10/2021 - Légende

2021-10-05-Legende-N6-Brigitte-Bardot  Légende

n°6
pays magazine: France
paru le 5 octobre 2021
BB en couverture / 100 pages
prix: 20 €

- dispo à la Fnac -

> sur le web:
site officiel du magazine  legende-lemag.fr

12 mai 2021

12/05/2021 - Biographie Magazine

2021-05-12-biographie_magazine-france Biographie
Magazine

n°1
pays magazine: France
paru le 12 mai 2021
BB en couverture: "Brigitte Bardot - une icône française"
prix: 12,80 €

19 avril 2021

01/04/2021 - Paris Match, Hors-Série n°17 - Couples de Légende

2021-04-01-paris_match-HS-france Paris Match
Hors Série n°17
Couples de légende

pays: France
paru le 01/04/2021
prix: 7,50 €
article de 20 pages sur Brigitte Bardot: avec Roger Vadim / Jacques Charrier / Gunther Sachs
> sur le web: article sur  parismatch.com


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19 mars 2021

16/03/2021 - Confidences

2021-03-16-confidences  Confidences

n°18
pays magazine: France
paru le 16 mars 2021
titre sur couverture: "Brigitte Bardot - Elle brave le Covid !"
prix: 4,80 €

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