Avril 1950 - Deuxième couverture de ELLE
Un an après sa première couverture pour Elle , Brigitte Bardot, âgée de 15 ans et demie, réapparaît à la Une du magazine -l'édition française du 8 mai 1950 - pour un numéro spécial de mode "mère et fille". Photographiée par Jean Chevalier, c'est sous le nom de Brigitte Mucel qu'elle est créditée; Mucel étant le nom de jeune fille de sa mère. Ce numéro de Elle va changer sa vie: "le destin se mit à marcher contre ma volonté car Marc Allégret vit les photos et demanda à me rencontrer."
Source:
citation extraite du livre "Initiales B.B. mémoires", 1996
Avril 1949 - Premières photos de modèle et couverture de ELLE
De retour à Paris, après avoir participé à une tournée de danse de ballets à Rennes, Brigitte Bardot, alors âgée de 14 ans et demie, va découvrir un nouvel univers, celui de la mode et du rôle de modèle pour les magazines féminins.
Tout commence par la proposition d'une amie de sa mère, Madame de la Villehuchet, grâce à qui Brigitte pose pour des photographies pour le magazine Le Jardin des Modes Junior; sa mère accepte car son nom n'est pas cité (pour ne pas entacher la réputation bourgeoise de la famille), elle n'est pas rémunérée et comme le racontera Brigitte dans ses mémoires "c'est en tant que 'jeune fille du monde' qu'on me demandait et non en tant que 'mannequin'".
La jeune Brigitte est très fière de cette publication où elle se sent, sans doute pour la première fois, belle: "J'étais fière, sans lunettes, sans appareil, j'étais mignonne, les photos plaisaient et sortirent."
Photographies de mode de Brigitte Bardot
pour le magazine Le Jardin des Modes Junior
- photographies de Kicia Laffon -
Et c'est à la suite de cette publication parue dans Le Jardin des Modes Junior qu'une connaissance de Madame de la Villehuchet s'intéresse à la jeune modèle: il s'agit de Hélène Lazareff, la fondatrice et rédactrice en chef du magazine Elle, qui lui propose d'en faire la couverture.
La famille de Brigitte n'est, de prime abord, pas vraiment d'accord; Brigitte racontera que "il y eut de grandes tergiversations dans la famille. 'Pas de cover girl dans la famille', mais si je n'étais pas payée, c'était différent." Et c'est accompagnée de sa mère Anne-Marie Mucel, que Brigitte se rend au studio, emplie par le tract, intimidée et complexée: "On me regardait, on commentait mes dents, mes cheveux, mes ongles." L'équipe au studio souhaite un profil, n'étant pas trop emballée par le physique de la jeune Brigitte qui n'est pas maquillée, ne porte pas de soutien-gorge et ne sait pas poser - elle n'a en effet que 14 ans et demie !
C'est donc par une pose de profil photographiée par Jean Chevalier (photographe récurrent du magazine Elle qui la photographiera pour d'autres numéros ultérieurs), que Brigitte Bardot apparaît en couverture dans l'édition française n°179 du magazine ELLE, paru le 02 mai 1949:
- 1949, portraits de profil -
Source:
extraits du livre "Initiales B.B. mémoires", 1996
12/1951 - La robe tulle de Noël
03/05/1963 - ELLE
Janvier 1966 - Vacances à Méribel
En janvier 1966, Brigitte Bardot passe ses vacances d'hiver dans la station de ski des Alpes de Méribel (ou Méribel-les-Allues). Elle est venue avec sa Rolls, qu'elle vient d'acheter d'occasion avant de partir de Paris pour 102 500 francs et loue un chalet de 7 pièces, "Le Chouan". Elle créé des attroupements à la moindre de ses sorties. Pendant ses vacances, elle prend des cours de ski, fait un tour en traineau, se promène à l'Altiport, s'amuse avec son chien Oscar, cuisine (elle a ramené des herbes de la Madrague et achète ses provisions à l'épicerie en s'y rendant avec sa Rolls) et passe ses soirées au chalet au coin du feu devant la télé. Elle pose aussi pour des photos de mode (parution dans le magazine ELLE) sous l'objectif du photographe François Gragnon.
Le 19 janvier 1966
Visite d'une école de ski
Avec Bob Zagury, son compagnon
- Dans la presse -
ELLE n°1049, 27/01/1966 - FRANCE
Paris Match , 29/01/1966 - FRANCE
article de la presse Japonaise
ELLE Hors Série 08/03/2018
Elle 6/01/2012
Elle 30/12/1965
Magazine Elle du 30 décembre 1965.
Ce numéro de ELLE, avec Brigitte Bardot en couverture, fait le bilan de l'année 1965, en évoquant notamment le film Viva Maria!
Elle est parti à New york avec Brigitte Bardot. On y présente, dans le plus grand cinéma de Times Square, un grand film français et parlant français.
Un vrai grand truc que ni Darrieux, ni Morgan ni même Maurice Chevalier n'étaient parvenus à faire jusque-là.
Et Brigitte a conquis l'Amérique - et les Américains - par son naturel. Le contraire d'une star, quelqu'un qui vous regarde dans les yeux et qui fait des réponses bien plus drôles que les questions qu'on lui pose. A la sortie de la première au cinéma Astor, c'est de la folie. On ne voit d'elle que deux yeux plein d'effrois. Les policiers bousculent les gens qui hurlent. Plusieurs projecteurs grands comme des roues de camion sont braqués sur ce spectacle extravagant : celui d'une jeune femme de 31 ans provoquant une hystérie collective, uniquement parce qu'elle est belle. On ira jusqu'à retrouver un admirateur caché dans sa voiture...
A New York, Brigitte Bardot fait la vamp. A la Marlène Dietrich en fourreau noir, à la Grace Kelly en ligne tige, à la Ava Gardner dans un somptueux manteau de lapin et à la Jean Harlow sur une peau d'ours. La plus belle des belles qu'une bête ait jamais portée.
Elle 09/12/1965
Magazine Elle du 9 décembre 1965.
Ce numéro de ELLE foffre une couverture dépliable de Brigitte Bardot et Jeanne Moreau., en titrant sa Une: "Viva Brigitte et Jeanne! Les dessous du plus explosif des films français." Les deux actrices sont réunies dans Viva Maria, le film de Louis Malle qui doit sortir trois jours plus tard.
A l'occasion, elles sont chanteuses, sur disque. Mais elles chantent aussi ensemble dans le film. Une égale deux, et deux n'en font qu'une "Ah, les petites femmes de Paris!".
"Il s'agit du premier western français où les femmes mènent le jeu", selon Elle. "Aussi inoubliable que le jour rencontrant la nuit" dit Louis Malle, dont c'est le sixième film, de ses deux actrices principales. "Viva Maria a eut la couverture de tous les grands journaux du monde", précise Elle. C'est le 40ème film et le 9ème en costumes de Jeanne, le 31ème et le 1er en costumes de Brigitte qui jusqu'alors avait eu peur de se déguiser mais qui veut désormais recommencer.
On nous donne les mensurations (poids/taille) des deux actrices, énumère leur patrimoine immobilier, leur situation de famille et les hommes de leur vie (Pierre Cardin pour Jeanne Moreau). A gauche, Brigitte Bardot essaie chez Real le manteau de zibeline des sables avec lequel elle affrontera l'Amérique. A droite, Jeanne Moreau porte un manteau en panthère des Somalies dessiné par Cardin.
Brigitte Bardot s'envolera pour New York le 16 décembre à 13 h depuis Orly dans un Jet d'Air France baptisé "Viva Maria" et dont la cabine sera décorée des photos du film. A New York, Brigitte voudrait être Madame Personne et faire du shopping : "Je bûche mon anglais. Je veux me balader seule. A Los Angeles, je participerai au "Bing Crosby Show". Ils voulaient nous faire chanter en duo avec Jeanne "Alouette, gentille alouette". Ridicule! On a refusé."
Viva Maria, c'est aussi une mode, avec des postiches commercialisés par Desfossés, le coiffeur de Jeanne Moreau, des bas résille, des poupées... et 200 vitrines sur le thème à New York contre 30 à Paris !