Paris Capitale septembre 2009
Le magazine Paris capitale, n°183, paru le 9 septembre 2009 est consacre deux pages à Brigitte Bardot et à l'expo qui lui est consacrée. Prix: 4 €.
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Le magazine Paris Match, n°3149, de la semaine du 24 septembre 2009 (avec Giscard et Diana en couverture) offre un encart de 16 pages entièrement dédié à Brigitte Bardot et à l'expo qui lui est consacrée. Prix: 2,40 €.
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Figaro
article publié
le 17 septembre 2009
sur madame.lefigaro.fr
Libre, sensuelle, insolente, consacrée en Marianne, canonisée par Vadim, Gainsbourg, Godard, Clouzot… Elle est la star absolue. Sex-symbol puis ambassadrice des animaux, ce trésor national qui fête ses 75 ans inspire toujours d’incandescentes passions. En cadeaux d’anniversaire : l’exposition-événement (1) à Boulogne-Billancourt et le livre de l’écrivain-journaliste Henry-Jean Servat (2), qui l’ a aussi débusquée le temps d’une conversation à… Saint-Tropez.
Paru le 17.09.2009 , par Henry-Jean Servat
MadameFigaro. – S’il vous fallait, aujourd’hui, à la veille de votre anniversaire, gratifier Brigitte Bardot d’un qualificatif particulier, quel serait-il ?
Brigitte Bardot. - « Révoltée ». Je suis une révoltée. Je suis toujours révoltée. Je suis révoltée contre les injustices permanentes qui règnent sur la terre, contre ces misères humaines et animales que les dirigeants de notre pays ne parviennent pas à éradiquer.
Est-ce que, au moins, vous êtes heureuse ?
Comment voulez-vous l’être en sachant les horreurs qui se passent ! Je suis trop lucide pour être heureuse, bien trop lucide pour avoir jamais pu être heureuse. Parfois, un air de guitare me rattrape, je trouve cela bien. Et je me sens bien. Mais cela ne dure pas. Il m’arrive, bien sûr, d’avoir des moments, des petits moments trop courts, de beauté et de rigolade, mais un grand bonheur, le vrai bonheur, je ne l’ai jamais connu.
Vous avez quand même connu, récemment, un dernier grand bonheur…
Non.
Est-ce à dire que vous êtes habitée par des sentiments négatifs ?
Absolument pas. Bien au contraire. Je suis très occupée, et cela ne me laisse pas le temps de penser à des trucs négatifs. J’ai une force qui ne me quitte pas. C’est ma Fondation. Grâce à elle, je me dis que j’ai fait et que je continue à faire quelque chose d’intelligent de ma vie, avec ma vie. Vous me voyez chez moi, patraque, avec mes cannes, mais je m’occupe – regardez la pile de lettres et de dossiers sur ma table – à batailler pour faire en sorte que s’arrête la maltraitance à l’encontre des êtres vivants en général et des animaux en particulier.
C’est une occupation de chaque seconde ?
Et ce sera mon occupation jusqu’à mon dernier souffle. Et je me sers de mon nom pour me battre.
Vous êtes donc consciente de l’aide essentielle que vous a apportée le cinéma pour en arriver là ?
Bien sûr. Le cinéma m’a aidée à y arriver. Mais c’est ensuite l’amour des animaux qui m’a maintenue en vie. Souvent, je réalise que si je ne m’étais pas occupée d’animaux, je me serais foutue en l’air, comme l’ont fait et Marilyn et Romy.
Il y a encore et toujours des gens qui vous critiquent ?
Ça, je m’en fiche… pour ne pas dire autre chose. S’il y a des gens qui ne m’aiment pas ou qui se moquent, moi, je me sens responsable de milliers, de milliers de petites vies que je prends en charge. Et je sais que des milliers de gens, en France ou de par le monde, m’envoient leur force, car je reçois des lettres de partout – du Japon, du Brésil et de quantité d’autres pays. Cela me tient et cela m’empêche de tomber. Je peux même dire que cet amour des gens va en grandissant. Le public m’a toujours soutenue et aimée. Et j’en ai bien besoin, tellement j’ai été salie. Et tellement j’ai souffert d’un acharnement qui s’est exercé contre moi.
Vous avez quand même pris des positions radicales et excessives…
Peut-être. Mais je n’ai jamais pris de positions politiques. Je n’ai jamais fait partie d’un parti. Moi, je ne suis que d’un seul parti, celui des animaux, des animaux martyrisés, méprisés, battus, torturés. Je déteste les gens qui maltraitent les animaux. Qui les mangent et qui ne sont même pas foutus de respecter ce qu’ils vont avaler et qu’ils vont se mettre dans le corps. Lorsque j’étais jeune et belle – je n’avais même pas 28 ans en 1962, je suis allée à la télévision pour protester contre les conditions d’abattage des animaux de boucherie. Vingt-sept années plus tard, on pratique toujours en France un abattage rituel qui est le même qu’au Moyen Âge, aussi barbare et aussi cruel. Et je ne comprends pas que les dirigeants de mon pays ne parviennent pas à imposer un étourdissement préalable à ces malheureux animaux égorgés avant une longue et lente agonie.
Sur cette histoire-là, vous êtes montée au créneau avec véhémence et violence !
Parce que vous ne croyez pas qu’il s’agit là d’un traitement inhumain, véhément et violent ? Je sais que mon combat est juste, et, malheureusement pour moi et heureusement pour les animaux, je dis ce dont j’ai envie et ce qu’il faut dire, avec mon intégrité et ma franchise. Clairement, ce genre de tuerie m’écœure.
Vous vivez au milieu d’horreurs difficilement racontables…
Je passe mon temps, à travers ce que je lis, ce que je vois, ce que j’entends, à vivre dans la douleur, dans le sang, dans la mort. Je finis par en être lasse et écœurée, je viens de vous le dire, et mes nerfs parfois craquent. Je ne supporte pas que les êtres humains, soi-disant mes semblables, se foutent de la souffrance animale.
Est-ce à dire que vous vous désintéressez des misères humaines ?
Je sais qu’il y a des imbéciles qui ne comprennent rien et qui me le reprochent, comme si les gens avaient un cœur pour aimer les animaux et un cœur pour aimer les hommes. J’aime tout ce qui vit et tout ce qui souffre. J’ai choisi mon combat, et je n’empêche personne de choisir le sien, différent du mien. Donc, à chacun son combat.
Étiez-vous consciente, au temps de votre gloire cinématographique, de ce que vous viviez et que vous deviendriez, plus tard, une femme engagée dans de tels combats ?
J’aimais déjà les animaux, puisque, gamine, je voulais vivre dans une ferme, entourée d’animaux sauvés de la maladie et de la mort. Cela m’a toujours occupée et préoccupée. Ensuite, pour ce qui était de mon avenir, je n’étais consciente de rien du tout. Je faisais ce que j’avais envie de faire, j’étais ce que j’avais envie d’être. Je ne faisais pas les choses exprès. Mais je savais que je voulais faire quelque chose de ma vie, ne pas me contenter de réussir dans la vie mais, surtout, réussir ma vie.
En attendant cette réussite de vie, pourquoi cette gloire est tombée sur vous et pas sur une autre fille ?
Je ne me suis jamais posé la question. La chance ou le destin ont fait que, à un certain moment, j’ai été ce que j’ai été au moment où il fallait l’être et où je ne le cherchais pas. C’est tout. Je n’avais rien demandé. Je ne cherchais pas à obtenir la gloire à tout prix.
Quand vous pensez à cette époque de votre vie, éprouvez-vous des remords ou des regrets ?
Je ne pense pas beaucoup à cette période et je ne m’occupe pas du passé. Je suis plus tournée vers l’avenir… si, quand on a bientôt 75 ans, on peut encore se tourner vers l’avenir. Je ne me pose donc pas trop de questions au sujet d’histoires anciennes. Je ne m’en posais pas hier, et je m’en pose encore moins aujourd’hui. Mais je sais, avec certitude, que je n’ai pas à rougir de ce que j’ai fait. Mon grand-père disait : « Vos actes vous suivent ! » Eh bien, ils me suivent, et je conserve un grand sens du bien. Tout ce que je dis ou fais n’existe qu’en fonction de la cause animale. Je pense n’avoir jamais rien fait d’autre.
Quel regard portez-vous sur votre passé de comédienne ?
Je n’étais pas comédienne. Je ne suis pas comédienne pour un rond. Je jouais simplement ce qu’on me demandait d’interpréter. Et je souhaitais bien le faire. Je donnais donc le meilleur de moi-même, parfois jusqu’à l’épuisement physique et moral, et c’est bien pour ça que j’ai tenté de me foutre en l’air après avoir tourné La Vérité.
Précisément, quand vous voyez vos films, que pensez-vous de la fille sur l’écran ?
D’abord, je ne regarde pas mes films. Je ne veux pas les regarder, ou alors, si je les vois, c’est par hasard. Cela ne me fait pas plaisir, j’ai peu de goût pour la nostalgie et pour les souvenirs, c’est trop négatif. De toute façon, je ne me souviens plus des histoires.
Il y a quand même actuellement un motif de bonheur ou de satisfaction avec cette exposition qui vous est consacrée et qui restera pendant quatre mois à Boulogne-Billancourt avant qu’elle fasse le tour du monde…
Je ne dirais pas qu’il s’agit de bonheur ou de satisfaction, mais de fierté. Je suis, en effet, très fière de cette exposition que j’ai approuvée, mais que je n’ai pas sollicitée. Pareil hommage n’est arrivé à personne.
Vous pouvez le dire. À personne. Pas même à Marilyn…
J’ai connu, ces temps derniers, une assez longue traversée du désert au long de laquelle j’ai été boycottée et maltraitée. Et je pense que c’était une injustice de m’avoir ainsi mise au ban de tout. S’il y a donc, aujourd’hui, une autre façon de me reconsidérer, tant mieux. Et je ne vais pas m’en plaindre. Car la reconnaissance et la renaissance qu’implique cette exposition, d’une certaine manière – je le dis sans aucune prétention –, je les mérite.
Cette exposition s’appelle Les Années insouciance, mais elle aurait pu s’appeler « Les Années scandaleuses ». Comment réagissez-vous, des décennies plus tard, au qualificatif de « scandaleuse » dont vous avez été et restez affublée ?
J’ai simplement été ce que j’avais envie d’être. C’est-à-dire être moi, franche, claire, nette. Je n’étais pas « scandaleuse ». Je n’étais que naturelle et vraie. C’est pourquoi je peux vous annoncer que la visite de cette exposition me fera fondre en larmes – pourquoi le cacher ?
On constatera, en visitant cette exposition, que vous avez passé votre vie à aller contre le qu’en-dira-t-on et, en fait, à changer la société. Vous êtes maintenant un précis d’histoire de France et un manuel de sociologie à vous toute seule, plus que n’importe quelle actrice ou n’importe quel autre politicien…
Si j’ai chamboulé les codes de la société, si j’ai bousculé les choses et les gens, si je suis allée à l’encontre des règles établies par les bien-pensants, cela ne faisait pas partie de ce que j’avais envie de faire. C’était dans l’air du temps. Je n’ai jamais fait semblant. Je ne regrette rien. J’ai été là. Je le suis encore. Et si donc, aujourd’hui, se profile pour moi une sorte de retour ou de recours en grâce, tant mieux.
(1) Brigitte Bardot, les années « insouciance », du 28 septembre 2009 au 31 janvier 2010, MA 30-Espace Landowski à Boulogne-Billancourt. Henry-Jean Servat est le commissaire d’exposition.
Rens. sur www.expobrigittebardot.com.
(2) Brigitte Bardot, la légende (éd. Hors-Collection).
Enquêtes
Brigitte Bardot Bardot…
sur madame.lefigaro.fr
Christa Théret
« Je connais peu Brigitte Bardot. Comme je suis née en 1991, cette actrice ne fait pas vraiment partie de mon univers. Mais cette femme de caractère est fascinante. »
Christa Théret porte une robe en flanelle grise Azzedine Alaïa. Bracelet, Burma, chaussures, Christian Louboutin. (Elle sera à l’affiche de Ruiflec, le village des ombres de Fouad Benhammou.)
Photo Jean-François Robert / Madame Figaro
Mélanie Thierry.
« La plupart de ses films sont devenus cultes et peuvent aussi bien plaire aux gamines qu’aux femmes, aux intellos qu’aux amateurs de comédies grand public. Elle a su traverser le temps et les genres. » (Mélanie Thierry sera à l’affiche d’ Un dernier pour la route, de Philippe Godeau.)
Photo Jean-François Robert / Madame Figaro
Lolita Chammah
« C’est une actrice que j’admire beaucoup pour ce qu’elle représente comme type de femme : l’expression d’une sensualité rare. »
Lolita Chammah porte un body en Lycra et ceinture, Wolford, jupe en crêpe de soie, Paul Smith, escarpins, Christian Louboutin. (Elle sera à l’affiche de Copacabana, de Marc Fitoussi.)
Photo Jean-François Robert/Madame Figaro
Le magazine Studio Magazine Ciné Live Hors Série "spécial mythe parade", avec Marilyn Monroe en couverture, paru le 12 septembre 2009, est consacré aux légendes du cinéma. Avec 20 portraits de stars, dont un article de 4 pages sur Brigitte Bardot.
Prix: 4,95 €.
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mon scanner étant HS, je vous ai photographié avec mon portable (lol) les pages sur BB pour vous donner une idée...
Paris Match année 1966
B.B. à Méribel: "Le ski c'est bien, la rolls c'est mieux!"
A la terrasse du "Belvédère", au pied du remonte-pied, les clients regardent B.B. comme on regarde le barman. Ce n'est pas elle, c'est sa rolls qui fait sensation dans cette station très tranquille habituée aux célébrités-qui-ne-veulent-pas-être-vues. Et quand B.B. a pris sa rolls pour aller du chalet qu'elle a loué ("le Chouans" sept pièces, sept salles de bains) à l'épicerie, elle a presque déclenché une petite révolution . "Je suis toujours dépassée par les événements" conclut Brigitte.
- De midi à trois heures, pour profiter du soleil, elle perfectionne son style...
- ...Elle tombe. Elle ne réussit pas ses "conversions"
* Un grand Merci à Emma pour les scans *
Paris Match décembre année ?
Brigitte ou la Madone aux corniauds...
"Corniaud", du vieux français "corne" (coin). Chien bâtard, fait au coin des rues", écrit le "Petit Robert". Brigitte Bardot qui a receuilli 15 de ses toutous sans race en 1966 -et aussi 15 chats- lance une nouvelle croisade en leur faveur: "Ils sont des centaines à attendre un maître. Vous, peut-être..." Première offensive en direct à la T.V. au cours de l'émission de François de la Grange: "Le Noël des animaux" ; les adoptions se font en direct. Deuxième offensive, celle du charme. Brigitte reçoit à la S.P.A. de Gennevilliers les "parents adoptifs" à qui le Dr. Klein, vétérinaire, prodigue les premiers conseils. "Si vous êtes ému par un corniaud présenté sur l'écran, retenez-le par téléphone. Pour les bêtes en détresse, dit B.B., les fêtes de noël doivent être aussi des jours de joie."
* Un grand Merci à Emma pour les scans *
quelqu'un aurait-il une idée de l'année ?
Paris Match septembre 1973
Brigitte, trente-neuf ans...
Pour son 39ème anniversaire, Brigitte a reçu une chasse d'eau: une vraie, millésimée 1900, de chez Jacob-Delafon, et en fonte. C'était un cadeau de Jean Bouquin, l'ex-couturier devenu restaurateur, et qui avait organisé pour Brigitte une fête 1900 à l'"Assiette au Beurre". Au menu, une soupe à l'ortie. Les vins étaient tous de l'année de naissance de Brigitte: 1934.