Laetitia Casta, la Bardot de Sfar
Laetitia Casta, la Bardot de Sfar
article publié sur lexpress.fr
le 20 janvier 2010
Pulpeuse, blonde, carossée comme une Ferrari, Laetitia Casta fait vivre la légende Bardot. Belle sous l'objetif de Joann Sfar, elle n'était pas convaincue de sa préstation.
Au début, elle n'y croyait pas beaucoup, et nous, on avait un peu la trouille, malgré le caractère explosif de l'affiche : la plus incandescente de nos actrices dans les cuissardes de l'icône absolue des sixties, cela sentait le soufre... et peut-être le ratage complet. Et puis Laetitia Casta a téléphoné à Bardot, laquelle lui a raconté les joyeuses années soixante, sa belle romance avec Gainsbourg, le début des paparazzis. Une leçon d'histoire pour la jeune trentenaire Casta, mais aussi des trucs de femme, de comédienne, de sex-symbol, qui ont libéré la comédienne de ses craintes et attisé la flamme de son désir. Nous, on a vu Gainsbourg et, comme tout le monde, on a été soufflé. La démarche de prédatrice, le blond peroxydé dans lequel on croit sentir un peu d'essence de Guerlain, ce phrasé en saccades qui semble toujours hésiter entre la candeur de l'écolière et le claquement de fouet d'une "dominatrix", tout est parfait. Dans une carrière démarrée en 1999 avec Astérix et Obélix contre César et déjà riche de douze films, dont l'attachant Le Grand Appartement, de Pascal Thomas, il manquait à "la Casta" un grand rôle. Bardot, qui n'a pourtant demandé que quatre jours de tournage, est celui-là. BB, la vraie, peut rester en vacances (méritées), à condition d'aller au cinéma dès le 20 janvier.