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BRIGITTE BARDOT

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Bienvenue sur ce blog consacré à Brigitte Bardot

11 février 2023

Elle 09/02/2023

2023-02-09-ELLE-cover  Elle
n° 4 025

pays: France

hebdomadaire
parution le 09 février 2023
prix: 2,80 €

En couverture: Julia De Nunez + article intérieur de 10 pages intitulé "Initiales BB": l'actrice Julia De Nunez dans la peau de Brigitte Bardot pour présenter la mini-série biopic sur Bardot.

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Julia de Nunez est Brigitte Bardot : rencontre avec la star de la série « Bardot »
> Par Marion Ruggieri ; en ligne sur elle.fr 

La beauté à tomber, le talent renversant, l'énergie rebelle... L'actrice Julia de Nunez a tout pour incarner la cultissime Brigitte Bardot. Dans la série de Danièle Thompson ou dans nos pages, elle redouble le trouble.

Julie_De_Nunez-2023-02-09-ELLE_sitting-1-1 
Julia de Nunez est Brigitte Bardot :
rencontre avec la star de la série « Bardot »
- ©Philippe Jarrigeon

La voix n'a rien à voir. L’air de famille, lui, est indéniable : une moue, le blond... mais tout se joue ailleurs, dans le caractère qui affleure à chaque plan. La petite annonce le précisait bien : « Cherche une actrice entre 18 et 22 ans, un tempérament. » C’est la force de Julia de Nunez : ne pas se prendre pour Brigitte Bardot (qui le pourrait ?) dans cette minisérie en six épisodes qui retrace ses jeunes années et sera diffusée au printemps sur France Télévisions, puis sur Netflix. « La consigne initiale était simple, se souvient Danièle Thompson, qui signe avec son fils, Christopher, ce feuilleton virevoltant, mais pas complaisant : ne jamais imiter, incarner. » Alors qui pour interpréter B.B.?

Une ressemblance frappante

Julie_De_Nunez-2023-02-09-ELLE_sitting-2-1 Le casting est lancé, quatre-vingts visages défilent. « Il fallait avoir le courage de se dire que, si on ne trouvait pas la jeune femme, on mettrait tout au panier. » Puis vient Julia, « son naturel, sa manière d’improviser, et cette personnalité qui explose l’écran ». Du côté de Julia, on est moins affirmatif. « J’ai répondu à la petite annonce sur les réseaux sociaux, je pensais que c’était pour un court-métrage, un truc d’été. Rien n’était précisé : ni le réalisateur ni le projet. Après les premiers essais, très froids, j’ai appelé ma mère pour lui dire : “C’est foutu !” » Julia n’a jamais passé de casting de sa vie, elle a 20 ans, entame sa première année d’études théâtrales. « Je n’avais pas d’agent, je ne savais même pas ce que c’était, j’avais juste vu la série “Dix pour cent” ! » De Bardot, elle connaît les films, mais pas que... « Elle a eu une place un peu particulière dans ma vie. Cette ressemblance, on me l’a toujours fait remarquer dans la rue, à l’étranger, au Monténégro, en Italie... du coup, mes copains s’amusaient à m’offrir des posters d’elle. » Vers 10 ans déjà, la gamine tombe sur une pochette du DVD de « Et Dieu... créa la femme », « Je n’avais encore jamais perçu cette forme de sensualité, c’était envoûtant ». Autrement dit : « Ce rôle, j’en avais vraiment envie, j’en ai même eu besoin, ça m’a fait beaucoup de bien, ça a mis de l’ordre dans ma vie. » Julia incarne B.B. de 15 ans à 26 ans. « Usant, dit-elle, une vie en accéléré. »
La jeunesse de B.B

Julie_De_Nunez-2023-02-09-ELLE_sitting-4-1 « Un rêve qui se transforme en cauchemar, une prison dorée, quelque chose de totalement inédit », résume Danièle Thompson à propos des débuts explosifs de la star, qu’elle a d’ailleurs croisée à plusieurs reprises. « Je devais avoir 20 ou 25 ans quand je l’ai aperçue une première fois chez l’impresario Olga Horstig, puis lors d’une fête à La Madrague, où nous étions très nombreux, et enfin à un déjeuner avec Gunter Sachs [son troisième mari, ndlr]. C’était un bonheur de la regarder, tout était inouï. Comment dire ? Il était difficile de ne pas être intimidé par son image. Alors on observait. On se disait : je suis en train de déjeuner avec B.B.! »
«Je pense que sa notoriété était telle que même dans son proche entourage les gens n’arrivaient plus à la voir pour elle-même, reprend Julia. C’est peut-être pourquoi elle cherchait cette intimité extrême avec les hommes, pour retrouver un lien profond avec qui elle était. » Julia, à rebours de son personnage, a mis sa vie personnelle entre parenthèses pendant le tournage, « une immersion bienvenue, un sentiment de solitude parfois envahissant, qui contrastait avec l’ambiance du plateau, et a servi le rôle ». Dans la vie, elle serait plutôt du genre coup de foudre : « Ça m’arrive rarement, mais quand ça m’arrive, ça n’est jamais dans la demi-mesure. Ce n’est jamais : “Il me plaît bien”, c’est tout de suite : “Je suis amoureuse” ! »
La liberté de B.B., sa rébellion, pendant de sa solitude, elle en a pris la mesure au fil des pages du scénario et des prises. « J’ignorais qu’elle venait d’un milieu très bourgeois, au vu de la femme qu’elle est devenue, c’est surprenant. L’amour à 15 ans avec Vadim, le cinéma... Elle avait du cran ! Je ne sais pas si les gens de ma génération mesurent l’avant-gardiste qu’elle était à 20 ans. Pionnière sans le vouloir, sans le revendiquer, sans prosélytisme. Elle a eu un rôle phare sur des sujets brûlants. » Liberté sexuelle, refus des schémas familiaux traditionnels, IVG, maternité non désirée, la série n’élude rien. « Bardot n’a pas honte de dire : j’ai le droit de ne pas vouloir fonder une famille, de ne pas vouloir être mère, de vivre ma vie comme je l’entends. C’était choquant à l’époque, et ça l’est toujours. Il faut avoir des enfants à un certain âge, être arrivé à un point de sa vie à un moment précis, sinon on n’est pas normal, on est marginal. Je vois les autres autour de moi échafauder des projets d’avenir... On a l’impression que tout est étape, et que, si on en saute une ou qu’on en rate une, on est à côté, ce n’est pas bien. Être comédien, c’est un peu échapper à ça : on ne sait pas de quoi demain sera fait, si on va jouer, être payé... »

Une future star ?

Julie_De_Nunez-2023-02-09-ELLE_sitting-3-1Une autre scène percute l’actualité: B.B. giflée par Clouzot, son réalisateur, en plein tournage de « La Vérité ». « J’imagine et j’espère que ça ne se passerait plus comme ça. Clouzot la torturait, lui filait des baffes, des somnifères, tout cela est vrai. » Qu’est-ce que cela inspire à la jeune comédienne des années 2020 ? « #MeToo, nos profs ne nous en parlent pas frontalement, mais ils font attention. Par exemple, ils nous demandent : “Je peux te toucher l’épaule ?” » On sent que c’est récent dans les mots, dans les gestes, ils expérimentent, prennent des précautions. Notre génération est très engagée, militante, par rapport à la précédente. Cela soulève des questions complexes, car, sur un tournage, on a forcément une certaine proximité, mais où est la bonne proximité ? Quelles sont les limites ? Est-ce qu’un comédien devrait avoir des limites ? » Julia a décliné le coach proposé par la production pour chorégraphier les scènes intimes. « J’étais à l’aise, je savais qu’on allait faire attention les uns aux autres. »
Les autres ? Une kyrielle de jeunes comédiens emmenés par l’émouvant Victor Belmondo dans le rôle de Roger Vadim, l’amant devenu confident. L’acteur l’a voulu tendre et surtout pas rancunier. « Julia est fabuleuse, s’exclame Victor. Je l’ai rencontrée lors du casting et, tout de suite, je me suis dit : “C’est quoi, cet objet cinématographique non identifié ?” Chaque jour, elle m’impressionnait davantage, et, au moment de visionner le film, je me suis carrément pris une claque ! »
Au figuré. Julia n’est pas du sérail. Une mère libraire, un père ancien journaliste, un frère qui étudie l’histoire... Cette Parisienne à l’accent titi et au look d’étudiante, qui roule ses clopes et lutte contre son addiction au portable, qui se dit ultra-nostalgique « de [sa] jeunesse [sic] et des sixties », l’avoue humblement, elle ne se projette pas. Elle compte poursuivre ses études de théâtre et écrire à Bardot, que Danièle Thompson a prévenue en amont, « par respect ». « Elle est au courant de ce projet, mais je pense qu’elle se protège, ça doit être étrange, présume la réalisatrice avec tact, il faut la comprendre. » « Si je lui écris, ça n’est pas par devoir, c’est pour moi aussi, conclut Julia. Jouer quelqu’un de vivant dans un biopic induit une part de culpabilité. J’aimerais bien la remercier, je n’attends pas de réponse. » Julia cherche encore les mots, mais elle a trouvé sa voie.

La minisérie « Bardot », écrite et réalisée par Danièle Thompson et Christopher Thompson, sera diffusée au printemps sur France 2 et France.tv.


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copyright text Elle.

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