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BRIGITTE BARDOT

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Bienvenue sur ce blog consacré à Brigitte Bardot

24 janvier 2010

Les covers de Oggi

Brigitte Bardot en couverture
du magazine italien Oggi

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22 décembre 2009

Brigitte Bardot: histoire d'un mythe

galafrElle vient de fêter ses 75 ans. Une expo lui rend hommage

aticle publié sur gala.fr
Propos recueillis par Matthias Gurtler, avec Thomas Durand
Article paru dans Gala, octobre 2009

photogala1

Dieu a créé la femme. Le cinéma a créé l’icône. La souffrance animale a créé la pasionaria. La vie de Brigitte Bardot ressemble à un grand puzzle de fantasmes, de rires et de larmes. Mais à soixante-quinze ans, retirée à La Madrague, BB ne s’intéresse qu’aux pièces qui lui manquent.
Des dons et l’écoute des puissants de ce monde, voilà tout ce qu’elle cherche à récolter aujourd’hui, afin d’aider ces animaux traqués, meurtris, tués pour lesquels elle a tant d’empathie. Nous avons frappé à la porte du mythe pour prendre place dans le cœur de la femme. Unique, elle aussi…

 

photogala2 Gala : Brigitte, cette exposition qui vous est consacrée à l'espace Landowski de Boulogne-Billancourt, , comment la vivez-vous ?
Brigitte Bardot :
C’est assez étonnant. Je me sens un peu dépassée par les événements. Je ne suis plus trop habituée à tout cela.

Gala : Vous avez l’impression que c’est trop ?
B. B. :
Ah non, abondance de bien ne nuit pas ! Mais ça fait drôle d’être sortie de l’ombre comme ça.

Gala : Parce que l’ombre, on y est bien ?
B. B. :
Oui, très bien ! Mais il est plus difficile d’être entendue par les pouvoirs publics. Cela dit, je reste suffisamment connue pour demander ce que j’ai à demander. Même si je ne l’obtiens pas toujours…

Gala : Comment présenteriez-vous BB à un ado d’aujourd’hui ?
B. B. :
Je lui demanderais d’avoir la gentillesse de faire attention à la condition animale. Je ne lui parlerais pas de moi. Jamais.

Gala : Il y a beaucoup de belles citations dans l’exposition. Notamment une d’Alain Delon, qui dit : « Brigitte, c’est un monument et ça restera un monument »…
B. B. :
(Rire) C’est gentil. Bon maintenant, les monuments, ils se dégradent aussi !

Gala : On les rénove !
B. B. :
Ce sont alors des chefs-d’œuvre en péril !

photogala3Gala : Il y a une autre phrase de Cocteau que j’ai retenue : « Elle vit comme tout le monde, en étant comme personne »…
B. B. :
C’est vrai, ça. Mais je ne suis pas libre du tout. Je ne peux rien faire. On me reconnaît immédiatement.

Gala : La gloire ne vous a jamais attirée ?
B. B. :
Vous connaissez la citation de Madame de Staël ? « La gloire est le deuil éclatant du bonheur »… C’est tellement vrai. La gloire, c’est bien joli, mais ça vous prive d’un tas de choses.

Gala : Oui, mais comme le pensait Simone de Beauvoir, « Brigitte Bardot, elle fait ce qui lui plaît, c’est cela qui est troublant »…
B. B. :
Je ne faisais pas forcément ce qui me plaisait, je disais surtout ce qui me plaisait. Et je continue. Envers et contre tout !

Gala : Dans une salle de l’exposition de Boulogne-Billancourt, on revoit des extraits d’un Festival de Cannes où régnait l’hystérie…
B. B. :
Oui, mais c'était pas ma faute ! Pour tout vous dire, c’est ce qui m’a fait quitter le cinéma. C’était invivable. Un photographe, piétiné par la foule, a fini la nuit à l’hôpital. Depuis, je n’ai jamais remis les pieds à Cannes.

photogala4Gala : Vous avez même déclaré que vous ne vous considérez pas comme une actrice…
B. B. :
Non. Mais quand j’ai décidé de faire quelque chose, je le fais bien. Je n’ai jamais aimé rester à la queue du train. J’ai beaucoup de courage et d’obstination pour arriver à ce que je veux.

Gala : Il y a toujours eu une grand spontanéité dans votre jeu…
B. B. :
N’étant pas une vraie comédienne, je jouais ce que je ressentais. C'était pas travaillé, patati et patata !

Gala : Les scènes de nu ne vous ont jamais impressionnée ?
B. B. :
On faisait sortir les gens. Et puis, je n’étais pas dans la provocation. Je n'avais pas des trucs en cuir, avec des fouets et tout le fourbi. C’était naturel.

Gala : Vous intéressez-vous encore à l’actualité du cinéma ?
B. B. :
Je ne regarde pas de DVD et je ne vais jamais dans les salles. Les acteurs d’aujourd’hui ont bien du courage à tourner dans des productions aussi mauvaises. Un peu d’élégance, parce que là, c’est vraiment au ras des pâquerettes !

Gala : Il y a des actrices qui vous parlent ?
B. B. :
Adjani, Dombasle et Béart sont des filles que je trouve formidables. Adjani, je l’ai rencontrée. Dombasle, aussi. Elle est très sophistiquée, mais elle est charmante. Cotillard me paraît également très mignonne, même si je n’ai pas vu La Môme.

Gala : Et Laetitia Casta qui va incarner votre rôle dans ce biopic sur Gainsbourg ?
B. B. :
Ah, celle-là, elle est belle ! On ne pouvait pas rêver mieux ! Je lui ai expliqué trois, quatre trucs par téléphone. Mais je ne me souviens plus de tous les détails… Alors, je lui ai donné les grandes lignes.

photogala5Gala : Vous avez dit : « Je ne suis plus une star. Je suis une combattante, une avocate, une mère de famille nombreuse, une amie, une infirmière, mais pas une star. Une fée peut-être ? »…
B. B. :
Oui, parce qu'une fée peut faire des miracles. Et moi, je suis en apprentissage de miracles. C'est quand même pas mal d'avoir mis la lumière sur la souffrance animale. Les gens s'en foutaient. Mais je suis loin d'avoir fait les miracles qu'on peut faire avec une baguette magique.

Gala : En avez-vous discuté avec Nicolas Sarkozy ?
B. B. :
J’ai eu des contacts avec tous les Présidents, tous les Premiers ministres, tous les ministres de l’Agriculture, tous les ministres de l’Environnement… Ils ne tiennent jamais leurs promesses !

Gala : Avez-vous constaté une recrudescence d’abandons avec la crise ?
B. B. :
Les gens ont toujours de bonnes excuses. Cette année, on a même des chiens de race. On les achète une fortune, puis le chien bouffe la paire de godasses de la bonne femme. Alors, elle l’apporte à la Fondation. Si j’avais abandonné les miens à chaque fois qu’il m’avaient bouffé des chaussures… C’est d’ailleurs pour ça que je marche pieds nus.

Gala : Vous ne cachez pas vos soixante-quinze ans. Pensiez-vous arriver à ce bel âge ?
B. B. :
Je vis l’instant présent. Et puis voilà. Advienne que pourra. Ils devraient se rendre compte, les gens du gouvernement. Mais rien, peau de balle ! Je n’ai pas eu un petit mot pour mon anniversaire. Je représente quand même quelque chose dans mon pays !

Gala : Dites-moi, Brigitte, cette exposition qui vous est dédiée, vous ne voulez vraiment pas la voir ?
B. B. :
Non. Je m’en fous, je ne veux pas m’admirer. Je préfère que ce soit les autres qui me trouvent mignonne.

Gala : Vadim disait effectivement que ce qui vous importait, c’était que tout le monde soit follement amoureux de vous…
B. B. :
Oui, mais vous ne tombez pas amoureux de moi, hein ?

Gala : Je vais tâcher, Brigitte.

12 novembre 2009

Nous Deux 10/11/2009

nousdeux_coverBBLe magazine Nous Deux, n°3254, paru le 10/11/2009 consacre sa couverture à Brigitte Bardot avec un article intérieur de trois pages .
Prix: 1,95 €.
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12 novembre 2009

Généalogie Magazine Novembre 2009

genealogiemag_coverLa revue Généalogie Magazine, n°289, parue le 31 octobre 2009 consacre un article de quatre pages à Brigitte Bardot. Prix: 5,60 €.
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15 octobre 2009

Gala 14/10/2009

bb_mag_gala_2009_10_coverLe magazine Gala, n°853, paru le 14 octobre 2009 (avec le couple Roman Polanski / Emmanuelle Seigner en couverture) consacre un article de quatre pages à Brigitte Bardot. Prix: 2,20 €.
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Commandez en ligne sur journaux.f

Le sommaire:
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Les pages de l'article:
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13 octobre 2009

Le spectacle du monde octobre 2009

spectaclesdumonde_2009_10_07Le magazine Le Spectacle du monde, n°560, paru le 9 octobre 2009 consacre un article de douze pages à Brigitte Bardot. Prix: 8 €.
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25 septembre 2009

Paris Capitale septembre 2009

bb_mag_paris_capitale_coverLe magazine Paris capitale, n°183, paru le 9 septembre 2009 est consacre deux pages à Brigitte Bardot et à l'expo qui lui est consacrée. Prix: 4 €.

>> Commandez en ligne sur journaux.f

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25 septembre 2009

Paris Match du 24/09/2009

pmsup_coverLe magazine Paris Match, n°3149, de la semaine du 24 septembre 2009 (avec Giscard et Diana en couverture) offre un encart de 16 pages entièrement dédié à Brigitte Bardot et à l'expo qui lui est consacrée. Prix: 2,40 €.
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21 septembre 2009

Madame Figaro 17/09/2009

madame Figaro

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article publié
le 17 septembre 2009
sur madame.lefigaro.fr

Libre, sensuelle, insolente, consacrée en Marianne, canonisée par Vadim, Gainsbourg, Godard, Clouzot… Elle est la star absolue. Sex-symbol puis ambassadrice des animaux, ce trésor national qui fête ses 75 ans inspire toujours d’incandescentes passions. En cadeaux d’anniversaire : l’exposition-événement (1) à Boulogne-Billancourt et le livre de l’écrivain-journaliste Henry-Jean Servat (2), qui l’ a aussi débusquée le temps d’une conversation à… Saint-Tropez.

Paru le 17.09.2009 , par Henry-Jean Servat

MadameFigaro. – S’il vous fallait, aujourd’hui, à la veille de votre anniversaire, gratifier Brigitte Bardot d’un qualificatif particulier, quel serait-il ?
Brigitte Bardot. - « Révoltée ». Je suis une révoltée. Je suis toujours révoltée. Je suis révoltée contre les injustices permanentes qui règnent sur la terre, contre ces misères humaines et animales que les dirigeants de notre pays ne parviennent pas à éradiquer.

Est-ce que, au moins, vous êtes heureuse ?
Comment voulez-vous l’être en sachant les horreurs qui se passent ! Je suis trop lucide pour être heureuse, bien trop lucide pour avoir jamais pu être heureuse. Parfois, un air de guitare me rattrape, je trouve cela bien. Et je me sens bien. Mais cela ne dure pas. Il m’arrive, bien sûr, d’avoir des moments, des petits moments trop courts, de beauté et de rigolade, mais un grand bonheur, le vrai bonheur, je ne l’ai jamais connu.

Vous avez quand même connu, récemment, un dernier grand bonheur…
Non.

Est-ce à dire que vous êtes habitée par des sentiments négatifs ?
Absolument pas. Bien au contraire. Je suis très occupée, et cela ne me laisse pas le temps de penser à des trucs négatifs. J’ai une force qui ne me quitte pas. C’est ma Fondation. Grâce à elle, je me dis que j’ai fait et que je continue à faire quelque chose d’intelligent de ma vie, avec ma vie. Vous me voyez chez moi, patraque, avec mes cannes, mais je m’occupe – regardez la pile de lettres et de dossiers sur ma table – à batailler pour faire en sorte que s’arrête la maltraitance à l’encontre des êtres vivants en général et des animaux en particulier.

C’est une occupation de chaque seconde ?
Et ce sera mon occupation jusqu’à mon dernier souffle. Et je me sers de mon nom pour me battre.

madamefigaro_BB2Vous êtes donc consciente de l’aide essentielle que vous a apportée le cinéma pour en arriver là ?
Bien sûr. Le cinéma m’a aidée à y arriver. Mais c’est ensuite l’amour des animaux qui m’a maintenue en vie. Souvent, je réalise que si je ne m’étais pas occupée d’animaux, je me serais foutue en l’air, comme l’ont fait et Marilyn et Romy.

Il y a encore et toujours des gens qui vous critiquent ?
Ça, je m’en fiche… pour ne pas dire autre chose. S’il y a des gens qui ne m’aiment pas ou qui se moquent, moi, je me sens responsable de milliers, de milliers de petites vies que je prends en charge. Et je sais que des milliers de gens, en France ou de par le monde, m’envoient leur force, car je reçois des lettres de partout – du Japon, du Brésil et de quantité d’autres pays. Cela me tient et cela m’empêche de tomber. Je peux même dire que cet amour des gens va en grandissant. Le public m’a toujours soutenue et aimée. Et j’en ai bien besoin, tellement j’ai été salie. Et tellement j’ai souffert d’un acharnement qui s’est exercé contre moi.

Vous avez quand même pris des positions radicales et excessives…
Peut-être. Mais je n’ai jamais pris de positions politiques. Je n’ai jamais fait partie d’un parti. Moi, je ne suis que d’un seul parti, celui des animaux, des animaux martyrisés, méprisés, battus, torturés. Je déteste les gens qui maltraitent les animaux. Qui les mangent et qui ne sont même pas foutus de respecter ce qu’ils vont avaler et qu’ils vont se mettre dans le corps. Lorsque j’étais jeune et belle – je n’avais même pas 28 ans en 1962, je suis allée à la télévision pour protester contre les conditions d’abattage des animaux de boucherie. Vingt-sept années plus tard, on pratique toujours en France un abattage rituel qui est le même qu’au Moyen Âge, aussi barbare et aussi cruel. Et je ne comprends pas que les dirigeants de mon pays ne parviennent pas à imposer un étourdissement préalable à ces malheureux animaux égorgés avant une longue et lente agonie.

madamefigaro_BB3Sur cette histoire-là, vous êtes montée au créneau avec véhémence et violence !
Parce que vous ne croyez pas qu’il s’agit là d’un traitement inhumain, véhément et violent ? Je sais que mon combat est juste, et, malheureusement pour moi et heureusement pour les animaux, je dis ce dont j’ai envie et ce qu’il faut dire, avec mon intégrité et ma franchise. Clairement, ce genre de tuerie m’écœure.

Vous vivez au milieu d’horreurs difficilement racontables…
Je passe mon temps, à travers ce que je lis, ce que je vois, ce que j’entends, à vivre dans la douleur, dans le sang, dans la mort. Je finis par en être lasse et écœurée, je viens de vous le dire, et mes nerfs parfois craquent. Je ne supporte pas que les êtres humains, soi-disant mes semblables, se foutent de la souffrance animale.

Est-ce à dire que vous vous désintéressez des misères humaines ?
Je sais qu’il y a des imbéciles qui ne comprennent rien et qui me le reprochent, comme si les gens avaient un cœur pour aimer les animaux et un cœur pour aimer les hommes. J’aime tout ce qui vit et tout ce qui souffre. J’ai choisi mon combat, et je n’empêche personne de choisir le sien, différent du mien. Donc, à chacun son combat.

Étiez-vous consciente, au temps de votre gloire cinématographique, de ce que vous viviez et que vous deviendriez, plus tard, une femme engagée dans de tels combats ?
J’aimais déjà les animaux, puisque, gamine, je voulais vivre dans une ferme, entourée d’animaux sauvés de la maladie et de la mort. Cela m’a toujours occupée et préoccupée. Ensuite, pour ce qui était de mon avenir, je n’étais consciente de rien du tout. Je faisais ce que j’avais envie de faire, j’étais ce que j’avais envie d’être. Je ne faisais pas les choses exprès. Mais je savais que je voulais faire quelque chose de ma vie, ne pas me contenter de réussir dans la vie mais, surtout, réussir ma vie.

madamefigaro_BB4En attendant cette réussite de vie, pourquoi cette gloire est tombée sur vous et pas sur une autre fille ?
Je ne me suis jamais posé la question. La chance ou le destin ont fait que, à un certain moment, j’ai été ce que j’ai été au moment où il fallait l’être et où je ne le cherchais pas. C’est tout. Je n’avais rien demandé. Je ne cherchais pas à obtenir la gloire à tout prix.

Quand vous pensez à cette époque de votre vie, éprouvez-vous des remords ou des regrets ?
Je ne pense pas beaucoup à cette période et je ne m’occupe pas du passé. Je suis plus tournée vers l’avenir… si, quand on a bientôt 75 ans, on peut encore se tourner vers l’avenir. Je ne me pose donc pas trop de questions au sujet d’histoires anciennes. Je ne m’en posais pas hier, et je m’en pose encore moins aujourd’hui. Mais je sais, avec certitude, que je n’ai pas à rougir de ce que j’ai fait. Mon grand-père disait : « Vos actes vous suivent ! » Eh bien, ils me suivent, et je conserve un grand sens du bien. Tout ce que je dis ou fais n’existe qu’en fonction de la cause animale. Je pense n’avoir jamais rien fait d’autre.

Quel regard portez-vous sur votre passé de comédienne ?
Je n’étais pas comédienne. Je ne suis pas comédienne pour un rond. Je jouais simplement ce qu’on me demandait d’interpréter. Et je souhaitais bien le faire. Je donnais donc le meilleur de moi-même, parfois jusqu’à l’épuisement physique et moral, et c’est bien pour ça que j’ai tenté de me foutre en l’air après avoir tourné La Vérité.

Précisément, quand vous voyez vos films, que pensez-vous de la fille sur l’écran ?
D’abord, je ne regarde pas mes films. Je ne veux pas les regarder, ou alors, si je les vois, c’est par hasard. Cela ne me fait pas plaisir, j’ai peu de goût pour la nostalgie et pour les souvenirs, c’est trop négatif. De toute façon, je ne me souviens plus des histoires.

madamefigaro_BB5Il y a quand même actuellement un motif de bonheur ou de satisfaction avec cette exposition qui vous est consacrée et qui restera pendant quatre mois à Boulogne-Billancourt avant qu’elle fasse le tour du monde…
Je ne dirais pas qu’il s’agit de bonheur ou de satisfaction, mais de fierté. Je suis, en effet, très fière de cette exposition que j’ai approuvée, mais que je n’ai pas sollicitée. Pareil hommage n’est arrivé à personne.

Vous pouvez le dire. À personne. Pas même à Marilyn…
J’ai connu, ces temps derniers, une assez longue traversée du désert au long de laquelle j’ai été boycottée et maltraitée. Et je pense que c’était une injustice de m’avoir ainsi mise au ban de tout. S’il y a donc, aujourd’hui, une autre façon de me reconsidérer, tant mieux. Et je ne vais pas m’en plaindre. Car la reconnaissance et la renaissance qu’implique cette exposition, d’une certaine manière – je le dis sans aucune prétention –, je les mérite.

Cette exposition s’appelle Les Années insouciance, mais elle aurait pu s’appeler « Les Années scandaleuses ». Comment réagissez-vous, des décennies plus tard, au qualificatif de « scandaleuse » dont vous avez été et restez affublée ?
J’ai simplement été ce que j’avais envie d’être. C’est-à-dire être moi, franche, claire, nette. Je n’étais pas « scandaleuse ». Je n’étais que naturelle et vraie. C’est pourquoi je peux vous annoncer que la visite de cette exposition me fera fondre en larmes – pourquoi le cacher ?

On constatera, en visitant cette exposition, que vous avez passé votre vie à aller contre le qu’en-dira-t-on et, en fait, à changer la société. Vous êtes maintenant un précis d’histoire de France et un manuel de sociologie à vous toute seule, plus que n’importe quelle actrice ou n’importe quel autre politicien…
Si j’ai chamboulé les codes de la société, si j’ai bousculé les choses et les gens, si je suis allée à l’encontre des règles établies par les bien-pensants, cela ne faisait pas partie de ce que j’avais envie de faire. C’était dans l’air du temps. Je n’ai jamais fait semblant. Je ne regrette rien. J’ai été là. Je le suis encore. Et si donc, aujourd’hui, se profile pour moi une sorte de retour ou de recours en grâce, tant mieux.

(1) Brigitte Bardot, les années « insouciance », du 28 septembre 2009 au 31 janvier 2010, MA 30-Espace Landowski à Boulogne-Billancourt. Henry-Jean Servat est le commissaire d’exposition.
Rens. sur www.expobrigittebardot.com.

(2) Brigitte Bardot, la légende (éd. Hors-Collection).

19 septembre 2009

Les covers de Garbo

Brigitte Bardot en couverture
du magazine Garbo

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