L'Histoire très bonne et très joyeuse
de Colinot trousse-chemise

Sur le tournage

Brigitte Bardot interviewée sur le tournage du film en 1973 ; où elle se montre enjouée et conviviale; la discussion portant sur les animaux.

Journaliste: Brigitte Bardot, je crois qu'il est inutile de préciser que vous aimez beaucoup les animaux.

Brigitte Bardot: Oh oui, alors ! Pendant le tournage, on a des superbes lévriers parce que ce sont des chiens d'époque.

Journaliste: Mais il y a longtemps que vous avez cet amour pour les animaux ?

Brigitte Bardot: Oui, je l'ai toujours eu ! Je trouve qu'il faut les respecter, les animaux sont des êtres vivants et qu'on doit les respecter.

Brigitte Bardot: J'ai même adopté une petite chèvre. Je l'ai prise parce que la dame voulait la tuer pour la manger demain ou après-demain.(...) Je veux moi, passer mon temps à m'occuper de la défense animale. Et je crois que j'aurai beaucoup de travail; c'est pour ça qu'il vaut mieux que je ne fasse plus de cinéma.

Et maintenant, je vous quitte parce qu'il faut que j'aille travailler.

captures d'une interview extraite:
du documentaire "Brigitte Bardot, Le serment fait aux animaux", 2019
du reportage "20h 30 le samedi: La chèvre de Brigitte Bardot", 22/02/2020

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Scène Coupée

Cette scène se passe dans le château d'Arabelle (Brigitte Bardot), en la présence de Colinot (Francis Huster) et du vagabond musicien (Francis Blanche); donc elle s'inscrit dans la partie de l'histoire où Colinot est dans le château d'Arabelle.
Colinot semble porter les vêtements (la chemise blanche sous une veste rouge) de ceux qu'ils portent à son arrivée quand il s'est blessé à la jambe en tombant de son cheval; mais la robe d'Arabelle est différente, ainsi que sa coiffure. Il semble qu'il s'agisse de la robe rosée/rouge (on le remarque à l'encolure et la cape plus foncé que la robe) de la seconde scène de Brigitte Bardot dans le film, celle où les regards de Colinot et d'Arabelle se croisent de loin, mais sans se parler. Cependant, à ce moment du film, le personnage interprété par Francis Blanche n'a pas encore fait son apparition.
Peut être est-ce une version alternative à celle où on y voit la soirée festive chez Arabelle quand Colinot arrive blessé au château ?
Ou est-ce une scène de répétition avec un autre costume non retenu pour Brigitte Bardot ?
Ou encore est-ce une scène supplémentaire coupée au montage ?
Autant d'interrogations sans réponse autour de cette photographie extraite du film.

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Captures - 5

La cinquième scène de Brigitte Bardot dans le film (à 01h 33min), succède à sa scène précédente; il s'agit de la scène sensuelle du film avec Francis Huster, où elle y est nue dans un lit, néanmoins toujours couverte d'une couverture qu'elle maintient pour cacher sa nudité.
Colinot (Francis Huster) entre dans la chambre d'Arabelle (Brigitte Bardot), lui faisant remarquer que la porte n'était pas verrouillée. Nue dans son lit, elle semble d'ailleurs l'attendre, lui signifiant que cela était intentionnel, et que bien qu'il n'est pas propre ("tu sens le crottin croque chaton !"), elle a envie de lui. Colinot se déshabille, Arabelle l'observe et lui dit qu'il a les pieds tordus et elle lui propose de la rejoindre dans le lit. Avec sa fougue, Colinot s'enflamme à vouloir l'embrasser mais Arabelle le repousse gentiment et lui livre une leçon sur l'amour, sur les plaisirs du corps mettant en éveil les sens, sur la séduction charnelle, le tout en douceur et délicatesse.

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Photos

Arabelle (Brigitte Bardot) initie Colinot (Francis Huster) au plaisir charnel.

photographies de Leonard De Raemy

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Sur le tournage

Brigitte Bardot et Francis Huster
La scène est tournée au château de Beynac.

photographies de Leonard De Raemy

Pour tourner cette scène d'amour où Francis Huster et Brigitte Bardot sont entièrement nus, Brigitte se souvient: "Ce ne fut pas une mince affaire: lui avec son "service trois pièces" entortillé dans du sparadrap et moi, le minou caché par un pansement style "grand blessé de guerre !"
En septembre 2014, invité à l'émission "Vivement Dimanche", Michel Drucker demande à Francis Huster "comment on tourne avec Brigitte ?" et l'acteur de répondre que "pour ne pas bander, j'avais mis un sparadrap, car j'avais la plus belle femme du monde avec moi. Brigitte était absolument sublime, avec une peau rose, et quand elle m'a vu arriver, j'ai vu ses yeux faire "toc, toc", à me prendre pour un fou, et cela s'est très bien passé." En 2016 sur Europe 1, Francis Huster confie à Laurent Ruquier que lorsque Brigitte l'a vu monter sur le lit, elle est "devenue toute rouge"; et que finalement, pendant le tournage de la scène, le sparadrap ne l’a pas empêché de bander, car "Comment faire, en restant deux ou trois heures sur un lit ?"

VIDEO - Francis Huster sur le plateau de Michel Drucker

quelques captures de la scène

Brigitte Bardot: "La réalisatrice Nina Companeez pratique l'école buissionnière, le scénario file dans tous les azimuts, mais certaines séquences sont bien tenues, comme la dernière où la "belle Arabelle" (son personnage), initie à l'amour le jeune Colinot (Francis Huster); c'est le meilleur moment du film." (Paris Match - 10 nov 1973)

 - Magazine -

Personas, 15/09/1974 - ESPAGNE

Sources:
citations extraites du livre "Bardot l'indomptable", 2011
article Francis Huster sur le site  europe1.fr

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Captures - 6

La scène finale du film se termine par une scène avec Brigitte Bardot (d'une durée d'environ 3 minutes) : elle y embrasse une Colombe et fredonne un vers.
Le matin, Arabelle (Brigitte Bardot) vient de se lever et du haut du balcon, elle demande au vagabond musicien (Francis Blanche) où est passé Colinot (Francis Huster). Il lui informe qu'il est parti; mais il a chargé le musicien de chanter une chanson à Arabelle:
"Je m'en suis allé ma Mie, tandis que vous dormiez; Il me semble que je vous aime, il me semble que vous m'aimez; Mais à présent, ma Mie, je sais, que l'amour est chose incertaine sur laquelle on peut s'abuser. Mais s'il vous semble que je vous aime, s'il vous semble que vous m'aimez, prenez la route à votre tour,  et si vous perséverez ma Mour, nous nous retrouverons un jour. Et quand nous nous retrouverons, s'il nous semble nous aimer toujours, quand nous nous reverrons, c'est peut être, c'est peut être, que nous nous aimons."
Arabelle écoute attentivement la comptine en carressant une Colombe puis reprend en chantant les derniers vers: "C'est peut être, c'est peut être, que nous nous aimons." On comprend ainsi que Colinot a touché le coeur d'Arabelle et qu'en décidant de partir, il signifie que, comme Arabelle, sa liberté importe avant tout.

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L'Histoire très bonne et très joyeuse
de Colinot trousse-chemise

La dernière image de Brigitte Bardot au cinéma est celle où elle embrasse une Colombe; sans le faire exprés, la réalisatrice Nina Companeez a fixé à jamais sur la pellicule la nouvelle vie de Brigitte Bardot: elle quitte le cinéma pour se consacrer entièrement à la défense de la cause animale. La Colombe, symbole de paix, représente ainsi alors une métaphore symbolique, celle où BB part rejoindre sa nouvelle destinée, en toute sérénité, sans regret, ni remord, comme elle le décrit dans ses Mémoires: "La dernière image du dernier plan du dernier film que j'ai tourné, le 48è de ma carrière, me montre avec une colombe sur la main. Ce symbole n'est pas là par hasard."

Sur le tournage

 Brigitte Bardot prend soin de la Colombe

 Brigitte Bardot, la Colombe et sa chienne Pichnou

Sources:
Livre "Initiales B.B. mémoires", 1996

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L'Histoire très bonne et très joyeuse
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Sur le tournage

 Brigitte Bardot pendant le tournage du film à Sarlat, en Dordogne

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Extrait du film "L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise"
réalisé par Nina Companeez en 1973.
Il s'agit du dernier film tourné par Brigitte Bardot.

Scène d'amour entre Colinot (Francis Huster) et Arabelle (Brigitte Bardot);
puis le départ de Colinot à cheval et une chansonnette fredonnée par Arabelle:
la dernière image de Brigitte au cinéma reste celle où elle embrasse une Colombe.

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Reportage télé sur le tournage du film "L'histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise" qui se tient au château de Fénelon à Sarlat en 1973: images des acteurs (Francis Blanche et Brigitte Bardot) et interview de la réalisatrice Nina Companeez et de l'acteur Francis Blanche.

Voix off: Sarlat, en Périgord. Le Périgord noir aux mille chateaux. A quelques kilomètres de Sarlat au château de Fénelon règne une certaine effervescence. Silence, on tourne ! On tourne "Colinot trousse-chemise", une histoire moyenâgeuse, imaginée et réalisée par Nina Companeez, sur une musique de Guy Bontempelli. Une effervescence certaine règle en effet sur le plateau après, entre autres, les délcarations de Brigitte Bardot. N'a-t-elle pas annoncé, en effet, que ce serait là, son dernier tournage. Mais Colinot, ce jeune paysan au moyen-âge, ne découvra-t-il pas, au cours de son histoire, qu'en fait, on ne sait rien et que l'on n'est jamais sûr de rien.

Journaliste: Nina Companeez, vous êtes à la fois l'auteur et le réalisateur de ce film "Colinot trousse-chemise", qu'est-ce que c'est ?

Nina Companeez: C'est un film gai, j'éspère, qui se passe au XVème siècle, une sorte de western moyenâgeux, à la fois leste, malicieux, insolent, j'éspère tout ça, fait parti des voeux pieux. C'est l'histoire d'un petit paysan du moyen-âge qui s'appelle Colinot trousse-chemise parce que depuis son plus jeune âge, il trousse les chemises des filles de son patelin, qui tombe amoureux d'une fille qui s'appelle Bergamotte qui, le jour des accordailles, disparaît et le film raconte la recherche de Bergamotte. Disons que c'est un thème très simple, qui est le thème de presque toutes les histoires moyenâgeuses, qui sont toujours la recherche de quelqu'un, et à travers cette recherche, on se retrouve soi-même, on découvre un peu qui on est; c'est à dire qu'au départ, c'est un petit paysan et pataud, et après tout ce qu'il lui arrive, il est moins pataud à la fin.

Journaliste: Alors, pourquoi le Périgord, Sarlat, le château de Fénelon ?

Nina Companeez: Etant donné qu'il est sensé traversé la France, il me fallait un endroit où, pour des raisons d'économies et dans un périmètre très resséré, il fallait des tas de choses différentes. Alors, j'ai fait des recherches dans les livres géographiques, sur la France, sur toutes les régions de France, et d'après mes recherches, c'est le Périgord où il y avait le plus de choses au centimètre carré. Et effectivement, je suis arrivée à Sarlat, et en une semaine, j'ai trouvé tout ce dont j'avais besoin et en mieux encore que ce que j'espérais, c'est à dire des villages, des villes, des châteaux, des paysages, et avec beaucoup de diversité; on peut vraiment admettre que ce sont des régions de France différentes.

Journaliste: Et la distribution ?

Nina Companeez: La distribution, elle est bien ! Il y a Francis Huster, un jeune acteur de la Comédie Française qui est Colinot trousse-chemise et autour de lui des acteurs plus connus dont Brigitte Bardot, Nathalie Delon, Alice Sapritch, Bernadette Lafont, Francis Blanche, Jean Le Poulain, Rufus, Henri Tisot, Jean-Claude Drouot, et j'en oublie sûrement !

Journaliste: Francis Blanche, est-ce que le vagabond de trousse-chemise s'habitue au Périgord ?

Francis Blanche: Oui, on s'habitue très facilement au Périgord. Surtout quand on arrive d'une capitale pleine de fumée et de gaz.

Journaliste: Et c'est pas un rôle trop difficile quand on est dans le Périgord, le foie gras aidant, les journées peuvent être lourdes ?

Francis Blanche: Non, il n'est pas spécifié que ce vagabond doit être familique. Ce qui fait que je peux quand même faire honneur au foie gras.

Journaliste: Ce n'est pas la première fois que vous venez dans le Périgord ?

Francis Blanche: Si, c'est la première fois ! Je ne connaissais le Périgord que par les danses polovtsiennes de Borodine.

Journaliste: On a dit que c'était le dernier film de Brigitte Bardot. Je vais vous demander si c'est vrai ou si ce n'est pas vrai ?

Nina Companeez: Je n'en sais rien.

Journaliste: Mais, votre sentiment sur la participation de Brigitte Bardot et si c'était son dernier film, alors que pour vous, c'est votre deuxième je crois, ça représente quelque chose quand même ?

Nina Companeez: Oui, moi j'ai travaillé déjà avec Brigitte Bardot, puisque j'avais écrit "L'Ours et la poupée" et c'est de là que date notre amitié et je crois que c'est pour ça qu'elle ait accepté de faire ce film. Je dois dire personnellement que je ne sais pas du tout si Brigitte abandonnera le cinéma parce que ce qui me plaît le plus en elle, c'est que c'est quelqu'un qui change d'avis, qui suit ses humeurs, et qui fait exactement ce qu'elle a envie de faire au moment où elle a envie de le faire. C'est une des rares personnes de notre siècle je crois, qui fait ce qu'elle a envie de faire. Et c'est vraiment ce qu'elle a je trouve de plus formidable. Maintenant, si elle abandonne le cinéma, moi, j'en serais très triste parce que je la trouve extraordinaire, je ne vois vraiment pas à qui on peut lui comparer à l'heure actuelle où que ce soit, mais si elle l'abandonne, c'est qu'elle sera plus heureuse comme ça et comme je l'aime, j'ai envie qu'elle soit heureuse.

Journaliste: Je suppose que pour vous, ce n'est pas votre dernier film, on a dit que pour Brigitte Bardot, c'était son dernier film.

Francis Blanche: Non, je ne crois pas non plus que ce soit son dernier film pour elle. Je l'ai entendu dire hier à des gens qui lui posaient la question, "il n'y a que les imbéciles qui changent jamais d'avis". Elle a raison de ne pas hypothéquer l'avenir.

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