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BRIGITTE BARDOT

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NAVIGUATION
31 décembre 2020

Décès de Claude Brasseur

L'acteur français Claude Brasseur est mort à l'âge de 84 ans le 22 décembre 2020. Issu d’une dynastie de comédiens, il a joué dans une centaine de films (il a reçu deux Césars) et de nombreuses pièces de théâtre.

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Biographie

Claude Brasseur est le fils de Pierre Brasseur et d'Odette Joyeux, et le père d'Alexandre Brasseur. Il est issu d'une dynastie de comédiens remontant à 1820.
Né à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 15 juin 1936, il grandit entouré de têtes couronnées, Malraux, Jouvet, Sartre, Casarès… parmi lesquelles un ami de son père nommé Ernest Hemingway, qui est son parrain. Mais l’évocation de son enfance sera toujours douloureuse : ses parents ne s’occupent pas de lui. « Je n’ai aucun souvenir de ma vie avec eux et je dois dire que je m’en fous. » Ces parents égocentriques vont se séparer très vite, Odette Joyeux conservant un tel mauvais souvenir de Pierre Brasseur qu’elle en voudra à son fils d’adopter son nom pour sa carrière.
Placé en pension, il côtoie Philippe Noiret, Jean-Jacques Debout, et Jacques Mesrine. Peu porté sur les études, qu’il abandonne en classe de seconde, le gamin n’ose pas avouer qu’il a envie d’être acteur. Grâce à son père, le voilà journaliste à Paris Match, assistant du photographe Walter Carone. C’est en allant interviewer Elvire Popesco, vedette de comédies de boulevard, qu’il voit son destin basculer : « Tu ne peux pas rester journaliste avec un nom pareil, lui dit la comédienne. Il faut que tu sois acteur ! » Et celle qui vient d’acheter le Théâtre de Paris lui signe illico un contrat, pour qu’il interprète trois rôles en 1955 dans la pièce Judas de Marcel Pagnol, qu’elle s’apprête à monter : charpentier, apôtre et frère de Judas, avec fausse barbe. Sa performance lui vaut d'entrer au Conservatoire, où il côtoie entre autre Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort.
L'année suivante, il débute au cinéma et tourne avec les plus grands réalisateurs de l'époque, notamment Georges Franju, Marcel Carné et Jean Renoir, mais c'est la télévision qui lui offre ses premiers grands rôles: Rouletabille dans Le Mystère de la chambre jaune de Jean Kerchbron et Sganarelle dans Dom Juan ou le Festin de pierre de Marcel Bluwal en 1965, et surtout François Vidocq dans Les Nouvelles Aventures de Vidocq de 1971 à 1973.

Il tourne aussi avec son père Pierre Brasseur dans Les Yeux sans visage, de Georges Franju en 1960, puis Lucky Jo, de Michel Deville en 1964, où le vrai père joue un père fictif. Dernière séquence clin d'oeil et tout en émotion dans Les Acteurs de Bertrand Blier en 2000 où Claude Brasseur joue son propre rôle: son téléphone sonne dans la rue, c’est Pierre Brasseur qui l’appelle, puis qui lui passe Bernard Blier; Claude refile son portable à son metteur en scène, Bertrand. Sur le plan affectif, les deux hommes se sont ratés, mais Claude respectera toujours la carrière de son géniteur : « Mon père est mort ? Je ne sais pas, je l’ai vu hier soir à la télé ! »

La consécration arrive dans les années 1970s: c'est dans Les Seins de glace de Georges Lautner en 1974 qu'il se fait véritablement un nom au cinéma puis il remporte deux Césars, qu'il prend avec humour (« Depuis le temps qu’on me dit de me faire un prénom ! ») et humilité (« La popularité n’est pas un critère de qualité »). Le premier, en 1977, honore son interprétation de l’un des quatre copains d’Un éléphant ça trompe énormément, d’Yves Robert : il n’a accepté le rôle qu’à condition de donner à cet homosexuel l’allure d’un hétérosexuel, de ne « pas jouer les grandes folles ». Le second, en 1980, consacre le succès de La Guerre des polices, de Robin Davis, où il est un commissaire traquant un ennemi public.
Il joue le père de Sophie Marceau dans La Boum (en 1980) et La Boum 2 (en 1982), avant d'être réunis en couple dans Descente aux enfers (en 1986) qui créé la polémique: des scènes très érotiques émaillent le film entre l'acteur de 50 ans et la jeune comédienne d'âgée de 20 ans. A Europe 1, Claude Brasseur expliquera: « Jouer le père de Sophie Marceau dans La Boum... puis son amant dans Descente aux enfers quatre ans plus tard, est un choix qui m'a coûté très cher. Ça n’a pas surpris, ça a choqué. Quand Descente aux enfers est sorti, il y a eu une profusion de courriers adressés à Gaumont, à Sophie et moi. C'est tout juste si on ne m’accusait pas d’inceste »

Ses rôles, il les choisit au feeling, sans jamais se poser « la question de la reconnaissance », et sans aucun plan de carrière. Il refusera ainsi le rôle porteur, finalement tenu par Philippe Léotard, dans La Balance, de Bob Swaim, parce qu’il vient de faire La Guerre des polices et ne veut pas se spécialiser dans le polar. Il arrête aussi de jouer Le Dîner de cons au théâtre en plein triomphe, afin d’honorer ses contrats de cinémas ; Francis Veber lui en voudra tellement qu’il s’opposera à ce qu’il reprenne son rôle dans le film (Thierry Lhermitte le remplacera).

Fidèle lecteur de L’Equipe, Claude Brasseur aurait pu embrasser une carrière de sportif. Tenté par le vélo au point de s’entraîner avec le futur vainqueur du Tour de France Stephen Roche, il a été deux fois champion de France de bobsleigh (victime en 1963 d’un grave accident un avant les Jeux olympiques d’Innsbruck), il remporte le Paris-Dakar en 1983 comme copilote de Jacky Ickx, et joue au football dans l’équipe folklorique des Polymusclés. Mais la tradition familiale va éloigner ce grand bourru des terrains sportifs.

Il épouse en première noce Peggy Roche le 27 mars 1961, une mannequin et journaliste de mode (qui deviendra après leur divorce la compagne de Françoise Sagan ; elle meurt en 1991), puis, en 1970, Michèle Cambon, sœur de l'homme politique Christian Cambon, avec qui il a un fils, Alexandre Brasseur.

En 1985, il joue avec Nathalie Baye dans Détective. Peut-être son rôle le plus touchant, intériorisé, blessé. Une épreuve. Car durant le tournage, Jean-Luc Godard (qui l'avait déjà dirigé en 1964 dans Bande à part et vantait les qualités de l'acteur) se conduit cette fois-ci mal avec lui, et l’humilie : « Mon pauvre Claude, lui dit-il, il y a vingt ans tu avais encore quelques qualités, maintenant t’as tout perdu. Il ne te reste plus rien du tout. » Godard enfonce le clou dans les Cahiers du cinéma : « Claude est un bon acteur mais surévalué, qui ne sait plus ce qu’il doit faire, qui ne fait que de mauvais films… » (n° 373, juin 1985). L’acteur a la dignité de réagir positivement : « Quand on se fait traîner dans la merde, on est secoué et ça nettoie. »

La popularité l'accompagne toujours dans les années 2000: il joue le policier Franck Keller de 2003 à 2007 dans la série télévisée du même nom sur TF1; son rôle de beauf dans les trois Camping (2006, 2010 et 2016) de Fabien Oteniente le fait connaître de la jeune génération; il donne la réplique sur scène à son fils Alexandre Brasseur dans la pièce de Sacha Guitry Mon père avait raison en 2007-2008, et son dernier rôle au cinéma se tient en 2018 dans Tout le monde debout de et avec Franck Dubosc.


Hommage presse:
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Claude Brasseur a donné la réplique à Brigitte Bardot
en 1961 dans La bride sur le cou de Roger Vadim

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Il accompagne Brigitte dans la vidéo de la chanson Bubble Gum
diffusé dans le show télé "BB Show 1967"

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