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brigitte bardot

3 juillet 2010

Décès de Laurent Terzieff

Véritable légende du théâtre, l'acteur et metteur en scène Laurent Terzieff est mort vendredi soir à l'âge de 75 ans à l'hôpital de la Salpêtrière, "de complications pulmonaires"  après avoir été "souffrant pendant plusieurs semaines", a annoncé samedi son agent, Alain Ichoux.
>> article publié sur lemonde.fr 

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Indépendant, exigeant et discret, cet autodidacte du théâtre avait révélé des auteurs tels que Andreiev, Mrozek, Milosz et les anglo-saxons James Saunders, Murray Schisdal, Edward Albee. Lors de la 24e cérémonie des Molières, Laurent Terzieff, acteur incandescent au visage émacié, avait été sacré meilleur comédien pour son interprétation de "L'Habilleur", de Ronald Harwood et de "Philoctète", de Jean-Pierre Siméon. "J'ai toujours œuvré pour une mixité entre un certain théâtre privé et l'aide publique dont je dispose", a-t-il déclaré en recevant sa récompense, soulignant que "le théâtre ne se laisse pas enfermer dans des clivages et des étiquettes".

Né le 27 juin 1935 à Toulouse , d'une mère céramiste et d'un père sculpteur d'origine russe, Laurent Terzieff, de son vrai nom Laurent Tchemerzine, s'était consacré au théâtre après avoir vu, adolescent, "La Sonate des spectres" de Strinberg, mise en scène par Roger Blin, dont il sera le fils spirituel. Après avoir appris le métier "sur le tas" comme machiniste, souffleur, figurant, doublure, il débute en 1952, grâce à Jean-Marie Serreau, autre mentor, dans "Tous contre tous" d'Adamov. La beauté romantique de son visage émacié et de son regard clair auraient pu faire de lui un idéal jeune premier de cinéma, quand Marcel Carné le révèle à 23 ans dans "Les Tricheurs", peu après son succès de télévision dans l'émission "En votre âme et conscience". Bunuel, Clouzot, Godard, Pasolini lui confieront des rôles, mais Laurent Terzieff, épris d'absolu, ne cède pas aux sirènes de la starisation, et choisit le théâtre comme un sacerdoce. En 1961, il fonde la compagnie qui porte son nom, et qui sera hébergée dans les petits théâtres privés (Lutèce, La Bruyère, Lucernaire).

Là, il peut créer, loin des rumeurs et des engouements, les pièces inédites d'auteurs qu'il affectionne, comme Andréiev ("La Pensée", 1961), Schisgal ("Le Tigre et les dactylos", 1963), Albee ("Zoo Story", 1965), et Mrozek ("Tango", 1967), dont il créera plusieurs autres pièces dans les années 1970 et 1980.  Il monte également de nombreux spectacles de poésie autour de Rilke, Brecht et Milosz, puis "Dernières lettres de Stalingrad" (2001), un réquisitoire contre la guerre. Acteur au jeu hors mode et d'une très grande sensibilité, - il avait notamment triomphé dans "Tête d'Or" chez Barrault et reçu de nombreuses récompenses : prix Gérard Philipe en 1964, Grand prix national du théâtre en 1984, et plusieurs Molière, pour deux pièces qui ont été de vifs succès publics : "Ce que voit Fox" (1988) et "Temps contre Temps" (1993). En 2002, il avait perdu sa compagne et partenaire de théâtre, Pascale de Boysson. Quelques mois plus tard, il était remonté seul en scène pour "Florilège", un spectacle poétique.

laurentbb

Il a été le partenaire de Brigitte Bardot dans "A Coeur joie" en 1967


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3 juillet 2010

vidéos de La Vérité

La Vérité
 
Extraits vidéo

>> Extrait BB aguicheuse face à Samy Frey

>> Extrait scène au tribunal

30 juin 2010

Nina Companeez

bb_sexy_brigitte_bardot_6219Appelez ça du charisme, du magnétisme ou bien un sort qu'elle vous jette. En tous cas, c'était franchement incroyable. Elle avait quelque chose d'unique (…). Elle entrait dans une pièce pleine de monde et tout s'arrêtait.

30 juin 2010

Affiches de Haine Amour et Trahison

Les affiches cinéma

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30 juin 2010

Photos de Haine, Amour et Trahison

Haine, Amour et Trahison
 Photos

Photos du film Haine, Amour et Trahison (Tradita)

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28 juin 2010

Brigitte Bardot

bb_film_la_verite_pic_bed_verite_1960_01_gPendant le tournage de La Vérité, à un journaliste qui lui demande si elle va tourner des scènes nues, BB répond:
"There are no nude films, there are only good or bad movies".

28 juin 2010

Juin 1960 Interview Brigitte Bardot

Interview réalisé sur le tournage du film La Vérité, par le journaliste Mario Beunat de l'ORTF en juin 1960.
>>
Article, interview et vidéo en ligne sur INA jalons   

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Contexte: L'interview annonce déjà la couleur d'un certain voyeurisme de l'intérêt pour les "people". Le journaliste ne s'intéresse absolument pas au tournage, au travail en lui-même, mais seulement aux "rapports humains" avec le réalisateur d'abord, avec le mari de Brigitte Bardot ensuite. Les sujets de l'interview, ce sont l'intimité et la vie personnelle de la star. Ceci est paradoxal puisque l'interview est réalisée pendant le tournage, "secret" de La Vérité. Effectivement, Clouzot ne tient pas à ce que les journalistes envahissent les studios. En 1960, nous constatons déjà que le journaliste veut des confidences exclusives. Le rôle de la télévision consiste à donner au téléspectateur l'impression de se rapprocher de ses idoles. Notons le rôle particulier du journaliste : il est très à l'aise, il joue le rôle du confident, de l'ami, voire du séducteur. Il enferme la comédienne dans le "label BB", l'empêchant de parler de sujets professionnels dans ses allusions à la "mise à nu" et ses blagues douteuses. Il guide et dirige les propos de la comédienne, qui se laisse séduire. Il crée presque une véritable scène de séduction, se comportant autant en animateur qu'en simple journaliste. Il apparaît d'ailleurs à l'écran, en plan large et en gros plan (contre-champ sur lui). Un plan étonnant sur le cadreur est également choisi au montage. Malgré ses propos optimistes, nous savons qu'au moment du tournage, Brigitte Bardot est en pleine crise conjugale. Le journaliste veut qu'elle parle de son mari, qui est alors Jacques Charrier, avec qui elle a eu un enfant, Nicolas, en janvier 1960.
La question du journaliste sur les liens entre Brigitte Bardot et Clouzot s'explique par la réputation de Clouzot d'être un réalisateur exigeant, voire colérique, avec lequel les tournages peuvent être le lieu de scènes pénibles. Contrairement à ce qu'affirmait alors Brigitte Bardot, le tournage de La Vérité était en fait "pesant, lourd et difficile" selon la comédienne Marie-José Nat.

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>> Mario Beunat interviewe Brigitte Bardot:

-  Brigitte, asseyez-vous, je ne vous dérange pas trop?
- Pas du tout.
-
Vous êtes vraiment très très gentille car je sais que vous avez eu une journée de tournage particulièrement fatigante. J'aimerais vous poser une question, Brigitte Bardot, c'est la première fois que vous travaillez sous la direction de Clouzot. Clouzot n'a pas la réputation d'être un metteur en scène commode, est-ce que lorsque vous avez appris que vous deviez faire un film avec lui, vous n'avez tout de même pas eu une certaine appréhension ?
-
Je le désirais.
- Pourrait-on savoir pourquoi vous le désirez ?
-
Parce qu'elle est l'actrice qui ne désire pas tourner un film sous la direction de Clouzot ?
-
Vous vous placez sur le plan professionnel du metteur en scène mais en ce qui concerne les rapports d'interprète à metteur en scène, c'est-à-dire les rapports humains, vous n'avez pas d'appréhension.
-
Je vais vous dire, on raconte tellement de choses sur tout le monde qui sont fausses, que je me suis aperçue que c'était une chose fausse de plus. Etant donné que Monsieur Clouzot n'est pas du tout le tyran qu'on croit qu'il est. Au contraire, moi, je m'entends très très bien avec lui, au point de vue tournage, c'est formidable.
-
Tout se passe bien, donc ce plateau secret, ce plateau défendu, est bien un plateau sans histoires, c'est bien ça.
-
C'est un plateau secret parce que quand il y a trop de monde, on peut pas travailler bien, vous savez, sans ça, sans ça ce ne serait pas un plateau secret. Si au lieu de travailler, nous nous amusions, vous seriez là tous les jours.
-
Oui, personnellement, cela ne me déplairait pas, croyez-moi.
- Moi non plus. Bon, alors, en ce qui concerne le travail, tout se passe bien.
-
C'est donc un plateau sans mystère, la vérité peut être montrée toute nue, si j'ose dire. Sans faire de jeu de mots trop facile !
- Non, elle n'est pas toute nue.
-
Elle n'est pas toute nue.
-
Non.
-
Certains le déploreront peut-être.
-
Peut-être, mais enfin elle n'est pas toute nue.
- Est-ce que vous arrivez vous à faire une différence entre l'actrice et la femme, c'est-à-dire, est-ce que vous n'êtes pas un peu vous-même victime de ce mythe, BB.
- Oh non ! Je ne sais pas qui a crée le mythe BB. En tous cas, je suis ravie d'être un mythe, si j'en suis un. Mais je n'y crois pas particulièrement, non, non...
- Ca ne vous a absolument pas impressionné, ça ne vous a pas...
- Il en faut plus que ça pour m'impressionner.
- Alors s'il en faut plus que cela, je crois que vous ne le serez jamais !
- C'est gentil.
- On a envie d'être gentil avec vous, Brigitte.
- Tant mieux, ça me fait bien plaisir que vous me disiez ça.
- Ca vous change un petit peu.
- Oh oui, ça me change.
- Et à ce propos justement, à ce propos, on a dit, on a écrit beaucoup de choses sur vous, vous lisez, vous entendez bien sûr. On a parlé de votre vie privée, personnellement j'estime qu'on avait pas à le faire, mais puisqu'on l'a fait, est-ce que vous ne pourriez pas profiter de l'occasion qui vous est offerte aujourd'hui pour mettre les choses au point une fois pour toute.

- Si, j'ai trouvé cela absolument écoeurant parce que tout ce qui a été écrit et dit, c'est en dernier faux et que ça a rejailli sur la santé de Jacques et que je trouve que les mensonges qui arrivent à mettre en jeu la santé d'un homme, c'est vraiment une chose épouvantable.
- J'espère qu'il va bien maintenant, qu'il se remet.
- Oui, enfin, je ne suis pas là pour parler de lui mais enfin c'est quand même une chose qui ne devrait pas être permise, même si on est une actrice, on ne doit pas être en butte à ce genre de choses.
Vous avez raison et j'espère, je souhaite ardemment que cela soit terminé. Un dernier mot. Comment va Nicolas ?
- Oh Nicolas, il va très bien.
-
Et bien, vous m'en voyez ravi, voyez-vous.
- Merci.
- Et encore une fois merci. 

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28 juin 2010

Les interviews sur La Vérité

 La Vérité
Leinterviews

bb_film_la_verite_set_cafeparty_1Brigitte Bardot 
(
dans le rôle de Dominique Marceau)
Dans ses Mémoires, Initiales B.B.:
On m'attendait au tournant! Il allait probablement falloir recommencer une dizaine de fois (...) Clouzot vint me voir. Je savais mon texte au rasoir mais si je me trompais, ça n'avait pas d'importance, je devais continuer, inventer, parler avec mes tripes, avec mes mots. (...) Vanel se retourna juste avant le « moteur » et me dit un « merde » plein de tendresse. Il m'aimait bien et voulait que je sois ce qu'il savait que je pouvais être. Il y avait un silence de mort. J'attendis une seconde ou deux. Je les regardais, ceux-là, qui me jugeaient parce que j'osais vivre ! Puis ma voix s'éleva. Cassée, rauque, puissante, je leur dis ce que j'avais à leur dire à tous. Ma force venait de mes entrailles, je vibrais, je jouais ma tête, ma vie, ma liberté. Je pleurais, brisée par les larmes, ma voix hoqueta mais je continuais jusqu'à la fin et tombais assise, la tête entre les mains, en proie à une véritable crise de désespoir. Il y eu un moment de silence puis Clouzot cria « Coupez ! » Alors, toute la salle du tribunal m'applaudit, les figurants pleuraient, les juges étaient émus, les jurés impressionnés. Ce fut une des plus grandes émotions de ma vie. J'étais vidée, à bout, mais c'était réussi. J'avais gagné. Bien sûr, on ne recommença pas.

marijosenatMarie-José Nat 
(
dans le rôle d'Annie Marceau)
C'est vrai que le tournage était difficile, il y avait une atmosphère lourde, pesante, mais l'histoire s'y prêtait. Il a toujours été agréable avec moi, sauf un jour ou je devais tourner une scène qu'il ne m'avait pas vraiment expliquée. Tout d'un coup, il s'est mis dans une colère folle. J'étais tellement surprise que j'ai crié plus fort que lui en me demandant de m'expliquer ce qu'il voulait. Il m'a regardé, sidéré. Il aimait bien les gens qui avaient du répondant.

>> sources Web:
Infos sur le site de
bernadac

28 juin 2010

Les critiques de La Vérité

La Vérité
Lecritiques

Le Monde - J.de Baroncelli
Un scénario dont l'architecture est un modèle d'ingéniosité et de précision, une mise en scène qui ne laisse pas l'ombre d'une chance au hasard, une interprétation dirigée de main de maître, voilà ce que nous offre La Vérité.

Arts - P.Guimard
En Brigitte Bardot, Clouzot a trouvé la super-marionnette dont rêvait Gordon Craig.

Cinéma 61 - M.Martin
Cinématographiquement parlant, le film donne d'un bout à l'autre une impression de banalité et de platitude. Son travail est si mou et si incolore qu'on arrive pas à croire à l'existence de ce qu'il met en scène


@xélibre - Camille de Rouville (en ligne sur axelibre.org  )
Relatant les circonstances qui ont amené une jeune fille (Bardot) à tuer son amant (Frey), le film s'applique à faire un va et vient incessant entre le présent (le temps du procès) et le passé, raconté par les témoins de l'affaire sous forme de flashbacks. Ceci semblerait bien conventionnel si Clouzot ne manipulait pas ses plans comme une touche sur un tableau impressionniste, où le montage serait son pinceau, le Quartier Latin sa toile et les acteurs ses pigments de couleurs. Il dépeint ici, non sans un certain humour distillé dans les dialogues et les situations, une génération de jeunes déconnectée du monde des adultes représenté par l'audience et les magistrats du procès. Une génération qui trouve romantique l'idée du suicide (et garde une corde à portée de main) qui se fait contre quelqu'un : son suicide sera le meurtre, le quelqu'un la Société. La jeune Dominique que joue Bardot ressemble à une version française et féminine du James Dean de La Fureur de Vivre : soit une jeune fille avec le corps de Bardot (…), méprisée encore plus par elle-même que par la société qui l'entoure. Elle vit sans se soucier du lendemain, n'a pas peur de la mort qui marche pourtant à côté d'elle. Le procès dans lequel elle a pour la première fois le premier rôle se révèle être un combat dans l'incompréhension entre deux parties liées mais ennemies : les jeunes et leurs parents. Dominique rêve de liberté mais est tout juste libertine. Elle est jugée par tous puisqu'elle fait tout en décalage, sans le vouloir : elle séduit le copain de sa sœur, trompe ce dernier sans s'en soucier, travaille peu, se prostitue parfois. Son attitude intrigue, excite, amuse et choque surtout. Tous les gens qu'elle rencontre durant le film fonctionnent en groupes sociaux fermés (ses quelques amis sont étudiants, sa famille la rejette…), toujours en représentation (musiciens et chef d'orchestres de concerts de musique classique ; avocats, jurés, journalistes, juges, public dans la salle du procès…). On l'accuse de ne pas dire la vérité, d'avoir toujours feint : selon eux, elle n'a jamais aimé quiconque ; a toujours survécu à ses tentatives de suicide…
Clouzot nous montre un procès comme une mascarade pour les journaux à sensation qui ont les meilleures places dans la salle noire de monde. Dominique ne réagit plus, n'a plus la vivacité d'il y a quelques mois. Par contre, les gens autour d'elle la scrutent et l'attaquent, l'enfoncent encore plus dans une culpabilité qu'elle assume mais regrette. Son avocat (Charles Vanel) ne croit pas à un seul instant pouvoir la sauver des griffes de celui de la mère de la victime (Paul Meurisse, terrifiant de cruauté) et du juge qui semble parti pris (Louis Seigner). Ils jouent plus qu'ils ne plaident, utilisent des formules, des jeux de mots qui font rire l'assemblée. Les “vieux”, comme elle les appelle, n'essaient pas de la comprendre, ils sont morts selon elle.
Dominique, qui est passée de “môme à vioque” sans étape intermédiaire, souffre et ne se demande pas si c'était un crime passionnel ou non : elle a tué l'homme qu'elle aimait, c'est tout ce qu'elle sait. En fin de compte, elle n'aura jamais eu la moindre chance au milieu de ceux qu'elle appelle " les autres ".
La Vérité, c'est elle qui l'énonce : elle a vécu plus que quiconque dans la salle de ses bourreaux. C'est dans un cri qu'elle le dit. Ils ne rient plus, mais l'oublient vite. Nous non.

28 juin 2010

Autour du film La Vérité

La Vérité

  Secrets de tournage ...  
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... et anecdotes

Quel partenaire pour Brigitte Bardot?
Le réalisateur Henri-Georges Clouzot fit faire des essais à bon nombre d'acteurs pour interpréter le rôle de Michel, le jeune chef d'orchestre: Jean-Paul Belmondo, Paul Belmont, Marc Michel, Hugues Aufray et Jean-Marc Bory vont se succéder pour jouer des scènes où ils sont d'abord chefs d'orchestre puis en duo avec Brigitte Bardot. (>> voir le reportage video sur le site de l'INA ) 
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Pour le casting de Jean-Paul Belmondo Brigitte et Olga Horstig racontent qu' "il était tellement drôle en s'agittant baguette à la main, qu'il ne fut pas possible pour le réalisateur de l'entendre de cette oreille".  Les essais consistaient à tourner une scène avec Brigitte, où ils s'embrassaient "pendant que je lui palpais délicatement les seins", racontera Jean-Paul. Par la suite, l'acteur confiera qu'il ne se serait pas senti capable de diriger un orchestre pour le rôle et qu'ainsi, "Samy Frey était très bien. Je n'ai donc eu aucun regret".

Clouzot VS Bardot: le clash
bb_film_la_verite_set_clouzot_verite_1960_tou__01_gHenri-Georges Clouzot, à la réputation de perfectionniste absolu qui tyrannise ses acteurs, se montre difficile sur le tournage du film: "Il me voulait à lui tout seul et régnait sur moi en maître absolu" racontera Brigitte Bardot. Le tournage s'avère éprouvant. Dans une scène, alors qu'il lui faut pleurer, elle se met à rire, ce qui énerve Clouzot qui la gifle devant toute l'équipe, gifle qu'elle lui retourne: "Il était hébété ! Jamais on ne lui avait fait ça ! Hors de lui, mortifié, humilié devant témoins, il m'écrasa les pieds avec les talons de ses chaussures. J'étais pieds nus, je poussai un hurlement et me mis à pleurer de douleur. Il demanda instantanément le « moteur » profitant de ces larmes bienvenues pour tourner la scène. Mais boitillante et claudicante, je quittais le plateau telle une reine offensée et réintégrais ma loge". Une autre fois, à la fin du film, le scénario a prévu une scène de suicide où son personnage doit avaler des barbituriques. Se plaignant d'un mal de crâne, Clouzot lui apporte deux aspirines. "Je me sentis bizarre, une torpeur m'envahit, mes yeux pesaient une tonne, j'entendais comme à travers du coton... On dut me ramener à la maison portée par deux machinistes. Clouzot m'avait droguée en me faisant absorber deux somnifères puissants. Je mis 48 heures à me réveiller ! Mais la scène était réaliste et on ne peut plus vraie !".
bb_film_la_verite_set_clouzot_verite_1960_tou__02_gChaque matin, le réalisateur la met en condition, lui montrant la vie sous son jour le plus désespéré, le plus injuste, le plus cruel. Le film étant tourné au mois d'août, elle déprime, imaginant qu'elle pourrait être en vacances, mais finit par se prendre réellement au jeu. Il lui semble que se déroule son propre procès. Il est question de la mauvaise réputation de son personnage, de sa façon de vivre scandaleuse, de sa légèreté et son absence totale de moralité. À la fin du film, elle doit dire un monologue long, émouvant et sincère. Ce sont les dernières paroles de son personnage pour tenter d'attendrir les jurés sur le meurtre commis contre son petit ami.

Le succés du film
bb_film_la_verite_pic_face_3Avec La Vérité, qui a connu un grand succès concrétisé par des entrées record, Clouzot a pris sa revanche. Pour cela Raoul Levy, en producteur avisé, l'avait fortement épaulé en lui apportant, outre une enveloppe de 700 millions de Francs, le concours de Brigitte Bardot, qui était avec lui sous contrat, pour le rôle de Dominique Marceau. On sait quel parti Clouzot sut en tirer: le film fut le révélateur du talent de tragédienne de Brigitte Bardot et sa prestation sera encensée unanimement par la critique.
La Vérité obtint l' Oscar du Meilleur Film étranger à Hollywood en 1960 et le grand Prix du Cinéma français Louis Lumière.

Inspiré de faits réels
bb_film_la_verite_pic_tribunalverite_1960_05_gClouzot a déclaré avoir eu l'idée du scénario après avoir assisté à différents procès d'assises. Les avocats devaient beaucoup à leurs modèles que furent maître René Floriot (Paul Meurisse) et maître Maurice Garçon (Charles Vanel) très en vogue à l'époque. Le film est notamment l'adaptation d'un fait divers bien réel, l'histoire de Pauline Dubuisson, jugée en 1953 pour le meurtre de son ex-fiancé Félix Bailly, qu'elle a tué après qu'il ait rompu avec elle et s'est fiancé avec une autre jeune femme. Si Pauline Dubuisson avait quelques traits communs avec le personnage du film, notamment les mœurs légères, ce n'était pas la jeune femme oisive telle qu'elle est représentée dans le film: Pauline Dubuisson était étudiante en médecine. Le réalisateur a, par ailleurs, écarté l'épreuve vécue à l'âgée de 18 ans par Pauline Dubuisson, victime des règlements de compte de la libération, tondue et violée pour avoir été la maîtresse d'un médecin-colonel allemand. Quand sort le film en 1960, Pauline Dubuisson est sortie de prison et tente de reprendre ses études à Paris. La sortie du film est un drame pour elle qui aspire à l'oubli. Elle part exercer comme interne à Essaouira au Maroc. Pauline Dubuisson s'est suicidée en 1963 au Maroc après avoir eu un projet de mariage avec un français.
Le décor de la Cour d'assises fut construit dans les studios de Joinville

>> sources Web:
Le film sur
wikipedia   
La bio de Brigitte sur wikipedia
Le film sur
 bernadac  

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